Françoise Larribe, l'épouse de l'un des otages au Mali, est «dégoûtée». Alors que son mari, Daniel Larribe, a été enlevé le 16 septembre 2010 avec d'autres collaborateurs du groupe Areva, elle confie que le président de la République lui a assuré que l’Élysée ne paierait pas de rançon.
«C'était le 13 janvier, François Hollande nous a réunis à l’Élysée... Il nous a dit qu'il était impensable que l'on donne de l'argent à des organisations contre lesquelles nous sommes en guerre», a-t-elle déclaré au quotidien «le Monde» ce lundi.
«Le changement de ton a été radical entre la précédente rencontre, en septembre, et celle-ci», a regretté Françoise Larribe.
« Il se fourvoie dans sa gestion des otages »
Ce jour-là, «la discussion a été tendue», précise-t-elle alors qu'elle même, malade, avait été capturée mais libérée le 24 février 2011. «Les rançons sont une goutte d'eau dans le financement du terrorisme par rapport à la drogue dans cette région. Ma famille et moi considérons qu'il se fourvoie dans sa gestion des otages, je suis dégoûtée», accuse-t-elle. Selon le quotidien, l’Élysée n'a pas encore commenté ses propos.
Le 3 janvier, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a affirmé aux familles que les otages étaient «vivants et en bonne santé», malgré des conditions de détention «très dures». Le mari de Françoise Larribe, Thierry Dol, Marc Ferret et Pierre Legrand, tous collaborateurs du groupe nucléaire public Areva et de son sous-traitant Satom, ont été enlevés par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) sur le site d'extraction d'uranium d'Arlit (nord du Niger).