Kafo Jiginew au Mali et la Société internationale pour le développement et l’investissement (SIDI) en France sont désormais liés par un contrat de partenariat. Le protocole d’accord de ce contrat a été signé mardi dernier, par les directeurs généraux des deux institutions de microfinance, David Daou du Mali et Dominique Lesafre de la France, sous la supervision du directeur général de la Cellule de contrôle et de surveillance du système financier décentralisé (CCS/SFD) Samba Sissoko. La cérémonie solennelle de signature s’est déroulée au siège de Kafo Jiginew à l’ACI 2000. Par cet accord, la SIDI met à la disposition de Kafo Jiginew une enveloppe d’un montant de un million d’euros soit environ 655 millions de Fcfa sous forme d’emprunt subordonné pour renforcer le fonds propre de l’institution. Qui a été fortement touché par les années de déficit d’exploitation, a expliqué David Daou.
Selon lui, son institution s’était fait taper sur le doigt par la Commission bancaire de l’Union monétaire qui l’avait instruite de trouver rapidement une solution à cette situation sous peine de sanction alors que le fonds propre de Kafo Jiginew ne pouvait plus supporter les emplois. C’est dans une ambiance d’anxiété, que l’institution trouva une oreille attentive en France auprès de la SIDI et de son directeur général, Dominique Lasafre. Ce dernier est intervenu à travers un emprunt subordonné qui se défi-nit comme une prise de participation dans le capital même de Kafo Jiginew en injectant de la liquidité fraîche dans le fonds propre.
Cette « main de Dieu » arrive à un moment où Kafo Jiginew se débattait dans les difficultés pour remonter la pente. Recevant ainsi cette bouffée d’oxygène, son directeur a invité ses collègues à plus d’engagement pour confirmer la confiance que l’investisseur a placé en eux. Le directeur général de la SIDI, lui, a axé son intervention sur la nécessité de rembourser cet emprunt car l’argent injecté a été collecté auprès des investisseurs solidaires en France. Et surtout qu’il lui a fallu convaincre son conseil d’administration pour pouvoir réaliser l’opération. Aussi, il a exhorté le partenaire à la bonne gestion de ces ressources. « Ce n’est pas l’argent des toubabs qui se mange sans faire retour sur investissement. C’est un fonds qui est à rembourser », a-t-il insisté avant de saluer la qualité des relations qui le lient à David Daou.
Amadou O. Diallo