Un véhicule du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC) a été volé hier mardi à Gao. Un énième incident qui soulève des questions quant à l’avenir de cet instrument de l’Accord pour la paix et la réconciliation.
« C’est le troisième véhicule enlevé par les mêmes éléments du MOC », confie un agent du Mécanisme opérationnel de coordination au correspondant de Sahelien.com à Gao. Le mardi 9 mai, un véhicule de police militaire a été volé après sa sortie du camp. Selon le même élément, le chauffeur a quitté le camp pour se rendre au Conseil régional où des éléments assuraient la sécurité. Mais, lors du rassemblement, ni le véhicule, ni le chauffeur n’était là.
Un évènement qui soulève des questions quant à l’efficacité des mesures disciplinaires prises il y a quelques semaines par les responsables du MOC pour mieux encadrer les combattants. Il s’agit, selon un officier du MOC interrogé par Sahelien.com, de la création d’une « police militaire » pour garder un œil sur les agissements des combattants, la mise à disposition d’un numéro vert aux populations, la réduction dans la circulation et l’identification expresse des véhicules du MOC et des sanctions exemplaires contre les contrevenants aux nouvelles règles. « Ça n’a rien à voir avec les incidents qui se sont déroulés. Dans chaque camp militaire, il y a une telle police pour veiller sur sa bonne marche », avait relativisé le coordinateur du MOC, le colonel Rhissa Ag Sidi Mohamed, que nous n’avons pu joindre.
Auparavant, il y a eu à Gao, l’enlèvement d’un véhicule du MOC et l’arrestation de deux éléments pour tentative de braquage. D’autres sources estiment qu’il s’agit du 4e vol de véhicule et vont jusqu’à dire que les coupables de ces vols seraient issus des rangs de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).