Le combat de la dégradation de notre environnement et des changements climatiques ne peut être gagné que dans une coordination d’actions et de mutualisation des moyens entre le département en charge et les Partenaires techniques et financiers (PTF)
C’est fort de cette vérité que les cadres du ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durables et les partenaires techniques et financiers (PTF) se sont retrouvés lundi dernier au dudit département, dans le cadre de leur réunion mixte. La réunion était présidée par le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable Mme Keita Aida Mbow Au nom, des PTF, le chef de file du groupe thématique environnement et changements climatiques M. Mabye Diop a pris la parole pour souhaiter la régularité de ces réunions. Cette rencontre qu’il juge utile à plus d’un titre a permis d’échanger sur les problématiques environnementales cruciales du Mali, les priorités du secteur pour cette année et l’approche de travail à adopter pour mener à bien les actions pertinentes.
Pour M. Mabye Diop, malgré la crise politico-institutionnelle de 2012, le Mali a enregistré des progrès encourageants. Il s’agit entre autres de la prise en compte de l’environnement et des changements climatiques dans le Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable (CREDD) 2016-2018 ; l’opérationnalisation de la Contribution déterminée au niveau national (CDN) pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans les secteurs de l’énergie, de l’agriculture et de la foresterie ; la mise en place du Fonds climat Mali et le Fonds vert climat et l’accroissement de la mobilisation des ressources internes pour bien mener les actions.
Cependant, M. Mabye Diop dit être conscient des nombreux défis auxquels notre pays est confronté. Ceux-ci sont liés à la dégradation continue du potentiel naturel, aux changements climatiques, aux impacts négatifs de certaines activités économiques. Mais, au regard de ces défis, il a demandé au Mali de préserver les acquis déjà enregistrés. Il s’agit de la finalisation et la mise en œuvre de la Politique nationale de protection de l’environnement (PNE) et de la Politique forestière nationale (PFN) ; la mise en œuvre des recommandations de l’étude institutionnelle du ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable (MEADD) etc.
Abondant dans le même sens, le chef de département, Mme Keita Aïda M’Bo dira que l’accompagnement des PTF a permis à notre pays d’entreprendre plusieurs actions, dont la ratification de l’amendement de Kigali, (premier pays à le faire) ; l’intégration des dimensions environnement et changements climatiques dans le Cadre stratégique, de la croissance et de la réduction de la pauvreté (CSCRP) et leur réaffirmation lors de la revue du CREDD et l’élaboration de la CDN.
Le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable a aussi rappelé que la COP22 a décidé de continuer à apporter des améliorations au programme de travail mis sur pied pour une période de trois (3) ans. Ce programme genre fera l’objet d’une évaluation qui sera diligenté lors de la 25ème session, en novembre 2019. Celui-ci, a comme axes d’amélioration, l’augmentation de l’implication des femmes à travers le renforcement des capacités et des compétences, leur représentativité dans les organes et la parité dans les négociations.
Mme Keita Aïda M’Bo a également saisi soulevé certaines préoccupations, pour lesquelles elle souhaite l’adhésion des PTF. Il s’agit du renforcement des capacités des cadres de l’Agence de l’environnement et de développement durable (AEDD) afin qu’elle puisse jouer son rôle de coordination et la recherche de financement de certains projets et programmes majeurs.
Diakalia M Dembélé