L'Association des parents d'élèves du nord se dit préoccupée et appelle les parties à la retenue. Selon ses responsables, les conditions des enseignants sont fondamentales pour garantir l'éducation des élèves. En revanche, ils estiment que le métier de l'enseignement nécessite une vocation et un don de soi.
Salem Ould Elhaj, enseignant et membre de l'Association des parents d'élèves de Tombouctou. Il s’inquiète des conséquences de cette grève sur les élèves et les étudiants. « Les élèves vont échouer avec un fort pourcentage aux examens, ses élèves vont être des chômeurs dans la rue quand ils auront entre vingt-cinq et trente ans. Ils n'auront pas de métier, ils vont tenter n'importe quoi. Les conséquences, c'est qu’ils vont être des élèves qui seront des bandits qui vont tenter de traverser le Sahara et la Méditerranée pour aller mourir, et les causes profondes, ce sont ces enseignants-là qui refusent d'aller former correctement et qui prennent leur solde sans enseigner. Là, ça ne va pas. L’État doit tout faire pour regarder en face le problème des enseignants dans leur ensemble, les résoudre et faire tout pour que l'enseignant soit dans les conditions pour pouvoir enseigner aisément. Chaque fois que l'enseignant n'est pas dans les conditions, même s'il va à l’école, ça se reflète sur les élèves. L'avenir ce sont les enseignants», rappelle-t-il.
TAS