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Urgences sociales et économiques: l’Etat est prêt
Publié le jeudi 11 mai 2017  |  Info Matin
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© aBamako.com par Momo
Point de presse du ministre commerce Abdel Karim KONATE porte parole du Gouvernement
Bamako, le 15 Avril 2017 le ministre du commerce Abdel Karim KONATE a tenu un Point de presse suite au premier conseil des ministres du gouvernement Abdoulaye Idrissa Maiga
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Trois communications écrites, au Conseil des ministres d’hier, étaient au cœur de la traditionnelle conférence de presse du ministre porte-parole du Gouvernement, Abdel Karim KONATE, à savoir celles portant sur le refinancement des systèmes financiers décentralisés, le Programme de restauration et de mise à niveau des entreprises industrielles, le Programme d’urgence d’accès à l’eau potable (2017-2020).
Pour en parler, le ministre KONATE était accompagné des responsables départementaux concernés : Konimba SIDIBE, ministre de la Promotion de l’Investissement et du Secteur privé ; Mohamed Aly AG IBAHIM, ministre du Développement industriel ; Malick ALHOUSSEINI, ministre de l’Énergie et de l’Eau.
Ouvrant la série des interventions, Konimba SIDIBE a mis en exergue le rôle déterminant des caisses de microfinance dans le financement des activités, notamment pour les couches les moins favorisées. Faisant l’état des lieux, il a révélé qu’il existe plus de 100 caisses d’épargne dans notre pays ; plus de 90 points de vente ; 1 million de bénéficiaires ; 67 milliards de FCFA de dépôt de nos concitoyens. Sur les 67 milliards FCFA, a fait savoir le ministre, 25 milliards FCFA sont prêtés aux agriculteurs.
Toutefois, a souligné M. SIDIBE, avec un encourt (crédit non remboursé) de 83 milliards de francs CFA, il va sans dire que les caisses ont des problèmes. Ce d’autant plus que les banques rechignent à leur prêter de l’argent pour leur refinancement. Du coup, depuis une dizaine d’années les caisses sont confrontées à une crise profonde.
C’est pour les sortir de cette situation que le Gouvernement, avec l’aide de ses partenaires, met en place un système de refinancement qui permettra aux caisses d’aller emprunter elles-mêmes.
Le montant idéal pour alimenter ce système sera déterminé à l’issue d’une étude qui est en cours. D’ores et déjà, M. SIDIBE annonce qu’une enveloppe de 4 milliards FCFA est mise en place par le Gouvernement à qui les partenaires devraient emboîter le pas.
A la suite de M. SIDIBE, Mohamed Aly Ag IBRAHIM a livré la substance de la communication écrite sur le Programme de restauration et la mise à niveau des entreprises industrielles. Il s’agit essentiellement d’aider nos entreprises à être davantage compétitives dans un contexte de concurrence sous régional et international. Un appui qui est d’autant plus important qu’en tant que pays de l’hinterland, le Mali est défavorisé par rapport aux autres.
Concrètement, a expliqué le ministre du Développement industriel, l’État appuiera les entreprises pour le respect des normes internationales, par rapport à l’investissement immatériel (formation, encadrement), l’investissement matériel, avec une participation des entreprises.
Une enveloppe d’environ 9 milliards FCFA est disponible pour le moment pour conduire à bon port le Programme.
Pour boucler la boucle, c’est le ministre de l’Énergie et de l’eau, Malick ALHOUSSEINI, qui a exposé le Programme d’urgence d’accès à l’eau potable, objet d’une communication écrite.
Pour justifier la pertinence de ce Programme, il a révélé que 1 280 villages ou fractions n’ont pas un point d’accès à l’eau potable ; 377 localités (2 000 à 5 000 habitants) n’ont pas d’adduction d’eau sommaire ; 90 centres semi-urbains n’ont pas de système d’adduction d’eau complet.
Le présent Programme, a expliqué le ministre, vise à faciliter l’accès géographique et financier à l’eau potable. Dans sa mise en œuvre, il s’agira de doter de points d’eau les 1 280 villages ou fractions ; les chefs-lieux de cercle.
Pour ce qui est des coûts, le Programme permettra de céder le m3 d’eau à 90 FCFA (la tranche sociale pratiquée à Bamako) dans les localités et les centres semi-urbains.
D’ores et déjà, un financement de 150 milliards FCFA est acquis, en termes d’accords de financement signés et de travaux en cours.
Malick ALHOUSSEINI n’a pas manqué de souligner que l’accès à l’eau potable est une priorité pour notre pays, un souci du Président IBK qui l’a fait savoir lors de sa traditionnelle présentation de vœux, en décembre dernier. C’est donc dans l’ordre normal des choses que l’accès à l’eau potable occupe une place de choix dans le programme d’action gouvernemental, a soutenu le ministre de l’Énergie et de l’eau.
Par Bertin DAKOUO
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