Les étudiants du Mali ont marché hier jeudi 11 mai en direction de la Primature pour demander la reprise immédiate des cours dans les universités, paralysées par une grève illimitée du Syndicat National de l’Enseignement Supérieur (SNESUP). Ils ont reçu l’assurance du Premier ministre par rapport à la reprise des négociations entre le gouvernement et le syndicat pour mettre fin à cette grève qui n’a que trop duré.
L’enseignement supérieur malien est paralysé depuis le 4 avril dernier par une grève illimitée décrétée par le Syndicat National de l’Enseignement Supérieur (SNESUP) qui a déposé sur la table du gouvernement, sept points de revendications à satisfaire ou rien. Il s’agit de la signature immédiate du rapport de la commission tripartite déposé le 31 janvier 2017 et l’application immédiate de la grille plafond 3000 et plancher 1368 au personnel enseignant de l’enseignement supérieur et aux chercheurs (1), l’intégration immédiate dans la fonction publique des travailleurs contractuels payés sur les budgets autonomes des structures de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (2), l’adoption immédiate du nouveau statut « Enseignant-Chercheur » avec les quatre (4) fonctions (Assistant/Attaché de recherche, Maitre Assistant/chargé de recherche, Maitre de Conférences/Maitre de Recherche, Professeur/Directeur de Recherche), les charges horaires actuelles en semestre et la transposition des assistants/Attachés de recherche Docteurs dans le corps des Maitres Assistants/Chargés de recherche, la nomination immédiate des agents-fonctionnaires de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique omis de la hiérarchisation du 16 juin 2015 et la capitalisation des publications des chercheurs de l’IER recrutés en 2008 pour leur transposition (point 4), le rétablissement immédiat et effectif du Fonds « Études et Recherche » conformément au protocole d’accord du 13 mai 2016 (5), le payement immédiat des arriérés d’heures supplémentaires de 2013-2014-2015 aux enseignants de l’IUG et l’éradication totale de la violence dans l’espace universitaire.
Les négociations du 25 avril dernier qui étaient censées mettre fin à cette grève de trop, ont été soldées par un échec. Sur les 7 points de revendications, il y a eu accord sur 5 points, un accord partiel sur un point et un désaccord.
Le point de blocage est relatif à la signature immédiate du rapport de la commission tripartite déposé le 31 janvier 2017 et l’application immédiate de la grille plafond 3000 et plancher 1368 au personnel enseignant de l’enseignement supérieur et aux chercheurs. Un accord partiel a été trouvé sur le point 3. C’est-à-dire, l’adoption immédiate du nouveau statut « Enseignant-Chercheur » avec les quatre (4) fonctions (Assistant/Attaché de recherche, Maitre Assistant/chargé de recherche, Maitre de Conférences/Maitre de Recherche, Professeur/Directeur de Recherche), les charges horaires actuelles en semestre et la transposition des assistants/Attachés de recherche Docteurs dans le corps des Maitres Assistants/Chargés de recherche.
Il y a eu accord sur les autres points de revendications. Compte tenu de l’importance du point de désaccord, le point principal à savoir, la signature immédiate du rapport de la commission tripartite déposé le 31 janvier 2017 et l’application immédiate de la grille plafond 3000 et plancher 1368 au personnel enseignant de l’enseignement supérieur et aux chercheurs, le syndicat a jugé nécessaire de poursuivre sa grève illimitée.
C’est pour mettre la pression sur les deux parties (syndicat et gouvernement) que les étudiants, à travers le bureau de coordination de l’AEEM, sont sortis hier jeudi 11 mai pour marcher. Une grande marche qui a débuté devant l’ENSUP pour finir à la Cité Administrative où une délégation conduite par le Secrétaire Général du bureau de coordination de l’AEEM, Abdoul Salam Togola a été reçue par le Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga. A sa sortie de cette rencontre, le Secrétaire Général de l’AEEM a indiqué que le Premier ministre leur a donné l’assurance que les négociations vont reprendre dans un bref délai avec le SNESUP pour la fin de la grève illimitée. Il a invité les enseignants du supérieur à penser à l’avenir des étudiants qui sont aussi l’avenir de ce pays. C’est pourquoi, il dira qu’ils ne veulent plus de grève illimitée dans le secteur de l’enseignement supérieur.