Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

“Si l’Etat ne modifie pas la répartition des ressources minières d’ici à juillet 2017, nous allons exiger la fermeture de toutes les sociétés minières au Mali”
Publié le dimanche 14 mai 2017  |  Aujourd`hui
Atelier
© aBamako.com par Androuicha
Atelier de la Société civile sur l`observation de l`Accord de Paix.
Bamako, le 29 juin 2016 à la Maison des Ainés. Le Mouvement Patriotique pour le Mali (MPM) a, en partenariat avec d`autres organisations de la Société Civile, organisé avec l`appui technique de l`Institut National Démocratique (NDI) et l`USAID, un atelier sur l`élaboration d`un chronogramme des activités d`observation, de veille, d`alerte et les outils de monitoring de l`Accord de Paix.
Comment


“Aucun responsable ne peut dire avec exactitude la quantité d’or extraite par an au Mali”

Le Professeur Abdoulaye Niang, président du réseau “Djoko ni Maya” et ancien fonctionnaire des Nations Unies a fait cette mise en garde lors de la conférence-débat mensuelle du Réseau des jeunes pour la paix au Mali (Rjpm) dénommée initiative Faso Baro. C’était le samedi dernier devant le siège dudit réseau à Badalabougou.



C’est en présence de plusieurs membres du Rjpm et des responsables du Réseau «Djoko ni Maya» que cette conférence débat a eu lieu. Pour le président du Rjpm, Tieoulé Sidibé, à travers cette conférence il s’agit pour leur association d’apporter leur pierre dans le développement du pays et contribuer à la promotion de la paix. Ainsi cette tribune de “Faso Baro” a vu le passage de plusieurs personnalités comme l’ancien Premier ministre Moussa Mara, l’honorable député Oumar Mariko…

Quant à l’invité du jour, son intervention s’est porté sur plusieurs aspects, dont principalement l’économie, la sécurité. Intervenant sur la problématique des contrats signés par l’Etat malien avec les sociétés minières opérant au Mali, il dit être indigné des clauses de ces contrats.

“L’Etat malien n’a que 20% de son or. Et en plus de cela, les communautés ne profitent pas de cette manne financière” a déploré le conférencier. Qui ajoute : “A titre illustratif, sur les 72 milliards générés par la mine d’or de Gounkoto en 2012, l’Etat n’a eu que 6 petits milliards. Et tout le reste a été donné à Randgold. Je trouve que cela est inadmissible car à part ceux qui sont aux affaires personnes ne profite ce métal précieux. Ni les communautés, ni les populations “, regrette le Pr Abdoulaye Niang.

C’est partant de ce constat, a-t-il ajouté, que leur Réseau, au regard de ses missions de prospection menées sur le terrain, notamment les rencontres avec les populations des zones aurifères et avec des sociétés minières, a fait des propositions pour une répartition plus judicieuse de l’or malien.

“Dans cette proposition, dans le cadre d’une vision de prospective partagée, nous avons demandé à ce que 5% soit attribué aux communautés, 15% pour d’autres pays africains, 40 % pour le Mali et le reste 40 % pour les autres à travers le monde. Ainsi 60 % de cette richesse va rester en Afrique” a expliqué le conférencier. “Si l’Etat ne modifie pas la répartition des ressources minières d’ici à juillet 2017, nous allons exiger la fermeture de toutes les sociétés minières au Mali. Celui qui va s’opposer à cela nous trouvera sur sa route. Et ces mines seront fermées sans violence. Certaines sociétés minières comme Randgold sont d’accord avec notre proposition, tout comme certains partenaires sociaux et les communautés, mais c’est l’Etat, à travers certains fonctionnaires, qui refuse parce que ceux-ci trouvent leurs pains dans çà” a soutenu le Pr Niang.

Il s’est dit convaincu que tant que les conditions de vie des gens ne vont pas s’améliorer, il sera très difficile d’avoir la paix et la sécurité.

“Aucun responsable ne peut dire avec exactitude la quantité d’or extraite par an au Mali”

En tout cas, le Pr Abdoulaye Niang s’est dit convaincu que nos ressources aurifères sont victimes d’un bradage qui ne dit son nom. “Les contrats que les sociétés minières signent avec le Mali portent seulement sur l’or tandis que beaucoup de produits dérivés de l’or sont commercialisés par ces sociétés et cela leur rapporte de fortes sommes d’argent. Et en plus de cela, aucune autorité, ministre ou directeur au Mali, ne pourra dire avec exactitude la quantité d’or extraite dans le sous-sol malien. Car primo ils n’ont accès au sous-sol là ou l’or est extrait et secundo le produit n’est pas raffiné au Mali” a ajouté le Professeur Abdoulaye Niang.

Kassoum THERA

Commentaires