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Propos sulfureux du président des autorités intérimaires de Kidal
Publié le dimanche 14 mai 2017  |  RFI
Hassan
© Autre presse par DR
Hassan Ag Fagaga
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Au Mali, le président des autorités intérimaires de Kidal, Hassan Ag Fagaga, a fait une sortie très remarquée dans une interview au journal hebdomadaire français Jeune Afrique, notamment avec des propos sur la charia et sur les combats menés par le chef terroriste Iyad Ag Ghali. RFI l’a interrogé.

Investi président des autorités intérimaires de la ville de Kidal, Hassan Ag Fagaga est censé chapeauter l'organisation des futures élections.

Dans une récente interview, il expliquait que le chef terroriste Iyad Ag Ghali se battait pour la charia et que c'était une cause noble, même s'il n’approuve pas les méthodes employées pour y parvenir. Selon lui, la charia doit bel et bien être appliquée au Mali, mais en discutant avec les populations. « Je souhaiterais que la charia soit appliquée. Mais ce n’est pas moi seul, mais selon l’avis de tous les musulmans qui sont à côté de moi », a affirmé Hassan Ag Fagaga.

S'il aimerait pouvoir organiser des consultations, Hassan Ag Fagaga sait qu’il a peu de marge de manœuvre : « Les autorités intérimaires, c’est les autorités intérimaires. Ce n’est que provisoire. Tu ne peux pas faire les décisions quelles qu’elles soient ».

« Il n'y a rien à changer »

Hassan Ag Fagaga pense que la nouvelle coalition dirigée par Iyad Ag Ghali ne change rien à la situation sur le terrain. « Tous les groupes qui sont pour faire l’alliance sont depuis longtemps ici dans la zone. Donc il n’y a rien à changer », assure-t-il.

Interrogé sur les rapports qu’il entretient avec Iyad Ag Ghali, Hassan Ag Fagaga assure ne pas en avoir depuis longtemps : « Je n’ai aucune idée sur lui. Depuis 2012, je ne l’ai pas vu ».

Le président des autorités intérimaires de Kidal estime enfin que discuter avec Iyad Ag Ghali est désormais devenu impossible : « Tous les ponts sont coupés, dit-il, il s'est enfermé dans son idéologie ».
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