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Le jihadiste français capturé au Mali en garde à vue en France
Publié le mardi 19 mars 2013  |  AFP




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PARIS - Le jihadiste français capturé début mars par l'armée française à l'issue de violents combats dans le nord du Mali, a été renvoyé en France et immédiatement placé en garde à vue mardi matin en région parisienne.

Cet homme de 37 ans faisait partie de la "demi-dizaine" de jihadistes faits prisonniers à l'issue de combats violents ayant opposé les forces françaises et tchadiennes aux islamistes radicaux dans le massif de l'Adrar des Ifoghas, dans le nord du Mali.

Si deux Français sont actuellement en détention provisoire alors qu'ils tentaient de rallier les groupes jihadistes implantés dans le nord Mali, cet individu serait le premier capturé au côté des islamistes depuis le début de l'intervention militaire française en janvier.

Né en décembre 1975 en Algérie, cet homme qui possède la double-nationalité s'était installé au début des années 2000 à Bonneville (Haute-Savoie), où il s'était marié en 2005, selon son entourage et une source judiciaire.

Au début des années 2000, il avait en vain déposé deux dossiers de candidature pour devenir adjoint de sécurité (contractuel auxiliaire des forces de l'ordre), selon le ministère de l'Intérieur et la direction départementale de sécurité publique (DDSP) de l'Isère.

Père de trois enfants, l'homme était retourné vivre à Grenoble en septembre, après s'être séparé de son épouse.

Il a été fait prisonnier début mars après les combats entre les forces franco-tchadiennes et les jihadistes dans le massif de l'Adrar des Ifoghas.

Détenus de droit commun

La France n'ayant pas déclaré la guerre, et considérant affronter des terroristes, les combattants qu'elle capture ne sont pas traités comme des prisonniers de guerre, mais comme des détenus de droit commun.

Ce Français a donc été livré samedi 9 mars aux autorités maliennes, selon le procureur de Paris François Molins. Bamako l'a ensuite renvoyé en France dans le cadre d'une procédure classique d'expulsion.

A son arrivée sur le sol français mardi, le suspect a été pris en charge par la police, qui l'a placé en garde à vue à 8H20 dans les locaux de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) à Levallois (Hauts-de-Seine), selon une source judiciaire.

Le renseignement intérieur est depuis une semaine saisi d'une enquête préliminaire qui avait été ouverte par le parquet de Paris pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste".

En matière antiterroriste, une garde à vue peut durer jusqu'à 96 heures.

Plusieurs enquêtes ont été ouvertes ces derniers mois à Paris sur les Français soupçonnés d'avoir voulu rallier les groupes jihadistes opérant au Mali.

Début mars, Bamako a expulsé vers la France Ibrahim Aziz Ouattara, un Franco-Malien de 25 ans qui avait été arrêté par les autorités maliennes alors qu'il se trouvait sous une fausse identité dans le centre du Mali en novembre, soit bien avant que les forces françaises ne se déploient dans le pays.

M. Ouattara a été mis en examen et écroué, de même que l'homme avec les papiers duquel il voyageait au Mali.

Un autre Français, Cédric Lobo, avait été arrêté début août à Niamey par
les autorités nigériennes alors qu'il espérait rejoindre des groupes
jihadistes du nord du Mali. Expulsé vers la France, il avait lui aussi été mis
en examen et écroué.

Quatre personnes soupçonnées d'être des proches de Cédric Lobo ou d'avoir
eu le projet de rejoindre le Mali ont été mises en examen en février, dont
deux qui ont été écrouées.

Début mars, le ministre français de l'Intérieur Manuel Valls a estimé
qu'une "poignée" de "Français ou résidents en France" se trouvaient engagés au
Mali au côté des jihadistes, se refusant à parler de "filière" vers le Mali.
A titre de comparaison, ils seraient en revanche "plusieurs dizaines" à
combattre les forces du président Bachar al-Assad en Syrie.

jac-ng-aag/ef/ao/fm

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