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Edito : IBK maintient délibérément son peuple dans la souffrance !
Publié le lundi 15 mai 2017  |  Le Pays
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© aBamako.com
Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA
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Quelques semaines auront suffi pour voir la machine présidentielle s’activer. Après quatre ans dans l’immobilisme total, le Président de la République a décidé de s’attaquer en un premier temps au désenclavement. Cette politique, à travers des lancements, déclenchée le 5 mai s’achèvera aujourd’hui 15 mai. D’une distance totale de 280 Km, ce projet présidentiel, aux odeurs de pré campagnes, coûtera 123 188 215 826 FCFA.

Le coût si élevé et la période choisie donnent lieu à une interrogation. Pourquoi avoir attendu la fin de son mandat pour s’investir afin d’endiguer la souffrance de ses concitoyens ? Plus de cent milliards presque puisés dans le trésor public, uniquement pour les routes, cela laisse à croire qu’il y a de l’argent. Mais depuis son entrée en fonction, IBK ne s’est jamais préoccupé de la situation déplorable, unique raison de son choix. Il s’aventure dans des promesses et voyage sans raisons valables car on n’a jamais vu de retombées au bénéfice du Mali. A chaque sortie, IBK affiche sa ferme volonté, par des mots, à faire face aux maux. Et finalement, la parole présidentielle n’a plus de valeur aux yeux du peuple malien. Sous son règne, IBK a berné les Maliens. Tout a chuté et il a perdu le contrôle dans presque tous les domaines : Le panier de la ménagère, l’éducation, la santé, les problèmes des Maliens de la diaspora, l’armée, la crise du nord, l’insécurité etc. ce dernier volet a finalement plombé l’ensemble du territoire comme en témoignent les attaques réussies des groupes armés dans toutes les régions, y compris la capitale, du Mali.



Autre fois, à chaque moment que les voix se levaient pour dénoncer, l’entourage du président avançait ‘’ la caisse est vide’’. Le temps nous a finalement rassurés. Ce propos était du mensonge. IBK avait tout simplement décidé de maintenir délibérément son peuple dans la souffrance. Quatre années sont passées, il s’en fichait pas mal des critiques, des cris au secours d’un peuple et aujourd’hui le Président veut regagner l’amour de ce même peuple à travers des actes. Un programme présidentiel d’urgences sociales à coût de milliards. L’argent commence à couler à flot. D’où proviennent ces sous en un laps de temps ? Pas tombés du ciel quand même.

Oui ‘’mieux vaut tard que jamais’’. Mais IBK ne s’est pas réveillé pour tout simplement défendre l’intérêt du peuple. Lui et ses alliés qui ambitionnent un second mandat se sentent menacés. Le peuple ne veut plus entendre parler d’IBK et il est plus que jamais décidé à le faire échouer en 2018. Ce peuple fou de rage, IBK veut le récupérer à nouveau en passant par la vieille méthode des politiques maliens. Libérer l’argent en fin de mandat et investir à coût de centaine de milliards dans des secteurs qui touchent la sensibilité.

Sa méthode prioritaire, c’est bien la route. Et sachant bien que nos parents pauvres en campagnes, malgré qu’ils vivent dans des situations précaires, tiennent beaucoup à ce projet, il lance plusieurs travaux en même temps. Ses hommes activent la communication autour de cette vision qui s’achève en 2020. Donc une manière de convaincre nos frères et sœurs, pères et mères à l’intérieur que si on lui (IBK) donne une seconde chance, le Mali sera l’eldorado.

C’est du bluff. Je le dis encore, IBK et ses hommes ne se battent pas pour le Mali.

Accueillons les investissements à bras ouvert car les sous débloqués pour les grands projets n’appartiennent pas aux gouvernants mais bien au peuple malien. Que le peuple le sache et face la part des choses. Qu’il ne se laisse pas emporter par des stratégies politiciennes visant à l’influencer dans son choix. L’unique choix unanime qui prévaut aujourd’hui, c’est la ferme décision non négociable de faire partir IBK en 2018. Tous les sondages le prouvent.

Boubacar Yalkoué


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