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Un journaliste inculpé pour avoir publié la lettre d’un soldat
Publié le mardi 19 mars 2013  |  Reporters sans Frontières


© Autre presse par DR
Le capitaine Amadou Sanogo (d), ex-chef de la junte au Mali, aux côtés du journaliste Boukary Daou (g)
Jeudi 14 mars 2013.


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Le directeur de publication du journal Le Républicain, détenu depuis le 6 mars 2013, a été inculpé, le 18 mars 2013, pour "incitation à la désobéissance" et "publication de fausses nouvelles". Boukary Daou a été immédiatement déféré à la prison centrale de Bamako.

"Le Mali voit-il des ennemis en ses journalistes ? Considère-t-il qu’informer la population des propos tenus par les troupes qui la défendent est un acte hautement blâmable méritant un acharnement militaire et judiciaire ? Comment peut-il ainsi mépriser le droit et les libertés démocratiques, alors même qu’il se bat pour les réinstaurer dans le nord du pays ?", s’offusque Reporters sans frontières. "Nous appelons les autorités compétentes à manifester leur attachement à la liberté de l’information en ordonnant la libération immédiate de Boukary Daou et l’abandon des poursuites engagées contre lui. La presse malienne doit recevoir l’assurance d’être protégée par les institutions publiques, et non pas voir en elles de nouvelles sources de menaces".

Boukary Daou a été arrêté au siège de son journal le 6 mars 2013, quelques heures après la publication de la lettre ouverte d’un militaire malien demandant à Dioncounda Traré, président du Mali par intérim, de revenir sur les "avantages accordés" au capitaine Sanogo, responsable du coup d’Etat du 22 mars 2012. Pendant plus d’une semaine, le journaliste a été retenu illégalement par la Sécurité d’Etat dans des conditions dégradantes, avant d’être transféré à la Brigade d’investigation judiciaire. Le 18 mars 2013, le procureur a décidé de l’inculper et de le maintenir en détention. Boukary Daou comparaitra devant un juge le 16 avril 2013 pour "incitation à la désobéissance" et "publication de fausses nouvelles".

L’incarcération illégale de Boukary Daou a provoqué une vague d’indignation parmi ses confrères. Du 12 au 15 mars, une opération "presse morte" a été engagée par les professionnels des médias, qui doivent se réunir à nouveau le 19 mars pour décider de la suite à donner au mouvement.

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