Dans le but d’améliorer la commercialisation et la consommation du riz local grâce à la définition d’une stratégie de régularisation des importations de riz au niveau national au Mali, la Plateforme nationale des productions (PNPR-M) a organisé une conférence de presse avec l’appui de ses partenaires AMASSA/Afrique Verte, SEXAGON, CNOP. C’était le samedi 13 mai à son siège à Niamankoro, sous la houlette du président Faliry Bolly. On notait également la présence de Mme Fofana Aïchata Guiché, représentante de l’interprofession riz.
La conférence de presse de la PNPR-M s’est articulée autour d’un processus de plaidoyer qui s’appuie sur l’institutionnalisation de l’achat direct aux producteurs, l’extension de cet achat à d’autres institutions, notamment les prisons, la santé l’armée, la consommation du riz local par la population à travers une politique de consommation.
En effet, aujourd’hui, le Mali vient dernière le Nigeria avec une production de 2.811.000 tonnes de paddy (EAC-SNDR 2016-2017. Il dispose d’une capacité d’autosuffisance en riz (93%) selon les résultats de l’étude sur l’impact des importations de riz, leur saisonnalité, les dons et aides alimentaires sur la commercialisation du riz local.
Selon le président de la Plateforme nationale des productions, Faliry Bolly, le Mali a opté pour la promotion de la production locale qui crée de l’emploi, donne la possibilité au pays d’être souverain sur le plan de l’alimentation à côté de l’importation qui est subventionnée par le gouvernent. Et d’ajouter : «la PNPR-M adhère à cette position du gouvernement afin de résoudre l’équation production, commercialisation et consommation du riz local. Faire en sorte que nous soyons nous-mêmes, nous accepter et nous assumer. Ce qui est important».
M. Bolly a par ailleurs déclaré vouloir que le Mali soit la vitrine du riz en Afrique de l’Ouest. D’autant que «nous avons tous les systèmes de production rizicole au Mali. Rarement, un pays dispose d’une telle potentialité (superficie, eau, des milliers d’hectare)». M. Bolly reconnaît que le gouvernement a fait des efforts pour aider la production. Mais il déplore cependant le problème de gestion de la production locale. «C’est pourquoi on essaye de faire en sorte que notre production locale puisse suffisamment occuper le marché du riz pour que le producteur gagne quelque chose… Nous devons veiller à tout ça parce qu’ils y a d’autres personnes qui sont en train de lorgner nos terres», a déclaré le président de la PNPR-P, Faliry Bolly.
La plateforme ambitionne de voir se réaliser son projet dénommé «Organisation paysanne comme acteur clef dans une gouvernance de filière rizicole au niveau national et régional en Afrique de l’Ouest». Qui vise à promouvoir la consommation de 80% de nos productions locales en riz.
Mariatou Coulibaly, stagiaire