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Inculpation d’un journaliste: la presse malienne boycotte le pouvoir
Publié le mardi 19 mars 2013  |  AFP


© aBamako.com par A S
Journée presse morte au Mali
Bamako, le 12 mars 2013. Kiosques vides, silence radio aux niveaux des radios et télévisions privées.


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BAMAKO - La presse malienne a décidé mardi de continuer à boycotter "jusqu'à nouvel ordre" les activités du pouvoir, pour protester contre l'inculpation d'un journaliste, incarcéré après la publication d'une lettre ouverte mettant en cause le capitaine Amadou Sanogo, chef de l'ex-junte.

L'incarcération de Boukary Daou, directeur de publication du quotidien Le Républicain, "est une insulte à la profession" et "une atteinte grave aux libertés fondamentales", a déclaré à l'AFP Makan Koné, directeur de la Maison de la presse de Bamako.

"C'est pourquoi, en Assemblée générale ce jour (mardi), nous avons décidé de continuer jusqu'à nouvel ordre de ne pas couvrir les activités des institutions de la République", a-t-il poursuivi.

Après une opération "presse morte" de trois jours la semaine dernière pour dénoncer l'arrestation du journaliste, la presse avait choisi de ne pas couvrir l'actualité institutionnelle, pour maintenir la pression.

Dans un communiqué, l'organisation Reporters sans frontières (RSF) a réclamé mardi "la libération immédiate de Boukary Daou et l'abandon des poursuites engagées contre lui", dénonçant "un acharnement militaire et judiciaire".

Le journaliste a été inculpé lundi de "publication de fausse nouvelle" et d'"incitation à la désobéissance" et incarcéré à Bamako.

Il avait été arrêté le 6 mars en raison de la publication d'une lettre ouverte adressée au président par intérim Dioncounda Traoré, dans laquelle des "soldats au front" se disaient "révoltés par les avantages accordés" au capitaine Sanogo, chef de l'ex-junte au pouvoir en mars-avril 2012, installé récemment à la tête d'un comité chargé de réformer l'armée.

Le capitaine Sanogo a dirigé d'un coup d'Etat, le 22 mars 2012, ayant précipité la chute du nord du pays aux mains d'islamistes armés liés à Al-Qaïda, qu'une intervention franco-africaine a, depuis fin janvier, chassés des principales villes de la région.

str-tmo/aub

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