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Violations des droits humains : Quid des militaires de Barkhane ?
Publié le lundi 15 mai 2017  |  Le challenger
Arrivée
© AFP par STEPHANE DE SAKUTIN
Arrivée du Président de la France à Gao en marche du 27è Sommet Afrique France
Arrivée du Président de la République Française, François Hollande à Gao le Vendredi 13 Janvier 2017 en marche du 27è Sommet Afrique France qui se tient à Bamako.
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Le 11 mai dernier, la Fédération Internationale des Ligues de Droits de l’Homme (FIDH) et l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH) ont publié un rapport intitulé « Mali : Terrorisme et impunité font chanceler un accord de paix fragile ».
Dans ce rapport, la FIDH et l’ADMH accusent les forces armées de défense et de sécurité (Fama) de graves violations des droits humains. « …La riposte de l’armée malienne face à l’insécurité grandissante s’accompagne de graves violations des droits humains. Notamment de nombreuses arrestations, des détentions arbitraires et des actes de torture perpétrés dans le cadre d’opérations anti-terroristes. Pour rétablir le lien de confiance entre les populations civiles et l’État, crucial dans la lutte contre le terrorisme, il est urgent d’encadrer davantage la réponse militaire afin de mettre fin à ces exactions et de tout mettre en œuvre pour permettre le retour des services publics de base ». Interrogé par nos confrères de Studio Tamani, le Colonel Major Abdoulaye Coulibaly, sous-chef d'état-major chargé des opérations à l’état-major général des Armées, rejette ces accusations. Selon lui, « ce ne sont que des allégations non fondées».
Fidèles à leur engagement, la FIDH et l’ADMH sont dans leur rôle de sentinelle. L’armée malienne a aussi le droit de se défendre de telles accusations qui salissent sa réputation et celle du pays. Les situations de guerre ne sont pas favorables à la défense et à la promotion des droits de l’homme. Elles sont propices aux graves violations des droits de l’homme. Les militaires ne veulent pas des défenseurs des droits de l’homme sur le théâtre des opérations.
La FIDH et l’ADMH n’accusent pas les militaires de l’opération française Barkhane qui se sont octroyé un « permis de tuer au Sahel » pour reprendre l’expression de l’ancien diplomate français Laurent Bigot. « La lutte contre le terrorisme ne peut se limiter à l’élimination de chefs présumés. Exécuter sans aucune forme de procès de présumés terroristes, c’est tuer au nom de nos valeurs, ce que justement, nous reprochons à nos adversaires. Certains avancent la légitime défense. C’est oublier qu’elle est définie en droit français : la riposte doit intervenir au moment de l’agression, sinon c’est une vengeance. Et c’est ainsi qu’elle est perçue par les populations locales, car exécuter un présumé chef terroriste, c’est avant tout tuer un père, un mari, un fils ou un frère. Je n’oublie pas pour autant les victimes du terrorisme, mais, dans un Etat de droit, il revient à la justice de faire la lumière et de sanctionner. Promouvoir l’Etat de droit de manière crédible comporte une exigence non négociable : l’exemplarité », a écrit Laurent Bigot dans une contribution.
« L’opération "Barkhane", un "permis de tuer au Sahel" », parue en novembre 2015 sur le site du journal Le monde.
Chaque fois, les militaires français annoncent avoir neutralisé ou tué des terroristes sans autre forme de procès. Et pourtant, on dénonce rarement ces bavures de l’opération « Barkhane ». Peut-on savoir pourquoi ?
Chaka Doumbia
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