« La marche est le meilleur remède pour l'homme », disait Hippocrate, en référence à la santé. Si elle est devenue un moyen d’expression démocratique au 21ème, elle est aussi en ce début d’année 2017 au Mali, la méthode par laquelle chaque corporation professionnelle cherche la solution à ses revendications.
Depuis le début de l’année, la grogne sociale a touché bon nombres de secteurs du pays, conduisant plusieurs syndicats, notamment la santé, la justice, l’Education, l’Enseignement supérieur, les collectivités territoriales, les organisations sportives,… à se faire attendre. Après les grèves, les meetings et les points de presse, la marche pacifique semble être l’option privilégiée des organisations syndicales.
Une nouvelle stratégie auquel le nouveau premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maiga, est attentif. Ce qui a permis la fin de la crise du football malien et trouver une issue favorable aux doléances des syndicats de l’Education.
Ce jeudi passé, c’était au tour des étudiants, à travers le bureau de coordination de l’AEEM, qui sont sortis massivement pour exiger la reprise des cours dans les universités après plus d’un mois et demi de l’annonce de la grève illimitée des enseignants du supérieur. Une marche à l’issue de laquelle, une délégation conduite par le
Secrétaire Général du bureau de coordination de l’AEEM, Abdoul Salam Togola, a été reçue par le chef du gouvernement.
Si mieux vaut tard que jamais, l’AEEM est désormais sortie de sa réserve pour apporter sa pierre à l’édifice. Affaire à suivre !