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ARCAD-SIDA : La problématique de la prise en charge pédiatrique reste un défi majeur pour le Mali, dixit la Directrice de l’ARCAD-SIDA
Publié le lundi 15 mai 2017  |  Le Flambeau
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Dans le but de la protection des mères-enfants contre le VIH-Sida, une conférence-débat sous le thème : «La problématique de la prise en charge pédiatrique au Mali » a eu lieu le vendredi 12 mai 2017 à l’hôtel Colombus. Elle a été organisée par l’ARCAD-Sida en collaboration avec la Cellule sectorielle de lutte contre le sida (CSLS), le Haut conseil national de lutte contre le sida (HCNL) et l’Institut national de recherche en santé publique (INRSP). C’était placé sous la présidence du Dr Dembélé Bintou Keita, Directrice d’ARCAD-SIDA.
Pour la circonstance, elle était accompagnée par Dr Fanta Siby, coordinatrice de la CSLS, Dr Zoumana Diarra, coordinateur du CESAC, Dr Ana Kéita du Centre d’excellence pédiatrique du CHU Gabriel Toure et le Dr Djeneba du HCNL. Le dessein de cet espace d’échange était de trouver des moyens aux insuffisances de couverture des services de prévention pour les femmes enceintes vivants avec le VIH-sida qui constitue jusqu'à présent un des facteurs les plus déterminants dans la transmission mère-enfant de l’infection.

L’activité s’est ouverte par la projection d’un film documentaire sur les difficultés liées à la problématique de la prise en charge des femmes enceintes vivants avec le VIH-Sida. Dans ce documentaire altruiste, l’Institut national de recherche en santé publique (INRSP) à fait savoir que l’une des difficultés liées est la faible implication communautaire singulièrement l’accompagnement de l’époux pour le suivi de la grossesse de l’accouchement et de l’enfant, ainsi que la stigmatisation et la discrimination qui constituent un frein énorme dans l’accès et l’utilisation continue et correcte des services par les populations.

Aux dires de la directrice de l’ARCAD-SIDA, Mme Dembélé Bintou Kéita, le but de leur course est d’attirer l’attention des décideurs politiques et sanitaires du Mali sur la prise en charge des mères et des enfants vivants avec le VIH-Sida. Ceci est actuellement un défi majeur qui bloque la satisfaction de leurs programmes de lutte.
« Nous demandons aux autorités sanitaires et politiques du Mali d’augmenter leurs efforts pour nous aider à financer les plans de l’élimination de transmission mères-enfants qui existent depuis deux (2) ans ; d’améliorer les conditions de la prise en charge pédiatrique et de prendre en compte permanemment les entretiens des appareils qui diagnostiquent les malades », a-t-elle dit. Avant d’ajouter qu’il n’est pas acceptable dans un pays comme le nôtre où les autorités se sont engagées pour lutter contre ce fléau depuis plus d’une décennie que les mères et les enfants continuent à mourir de la même cause.

Pour Dr Fanta Siby, coordinatrice de la Cellule sectorielle de lutte contre le sida (CSLS), elle certifie que la plupart des enfants infectés au Mali sont au sous traitement. « Je dirais que la prise en charge des enfants est un peu sur une bonne voie mais on a besoin de plus d’améliorations aux conditions car selon la SIDACTION, sur 15.543 enfants contaminés, 2.359 enfants sont au sous médication ce qui fait que 13.184 enfants non pris en charge ont besoin d’un traitement au Mali », a-t-elle expliqué.

Au terme de cette conférence-débat, Mme la directrice de l’ARCAD-SIDA, dira que c’est vraie que le grand problème de la prise en charge pédiatrique au Mali concerne les décideurs sanitaires et politiques mais elle demande aux hommes des médias de sensibiliser les populations sur les avantages de leurs implications dans cette lutte de transmission mère-enfant de l’infection du VIH-Sida qui reste encore l’un des défis majeurs dans leur course.
Abdoul Karim Hadji SANGARE
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