En vue d’accélérer l’application du plan national d’élimination de la transmission mère-enfant (E-TME) au Mali. ARCAD-SIDA, en partenariat avec le Réseau Malien des Personnes vivant avec le VIH-SIDA (RMAP+) et le Centre d’Excellence Pédiatrique du CHU Gabriel Touré, ont organisé une conférence débat autour d’un film documentaire. Toute chose, qui a permis aux hommes de médias de mieux cerner la question afin de sensibiliser la population.
Le vendredi 12 mai 2017, l’hôtel Colombus sis à l’ACI 2000, a servi de cadre pour une rencontre entre journalistes et acteurs de lutte contre le VIH-SIDA. Ont effectué le déplacement pour la circonstance, la Directrice général d’ARCAD-SIDA, Dr Dembélé Bintou Keita, la coordinatrice de la cellule sectorielle de lutte contre le sida, Fanta Siby, la chargée de la prise en charge des enfants vivants avec le VIH-Sida de l’hôpital Gabriel Touré, Madame Diallo Anta, ainsi qu’une foule de journalistes.
Après la projection du film documentaire qui aura duré 20 mn, les uns et les autres ont pu s’exprimer sur la problématique de la Prise en Charge Pédiatrique du VIH-SIDA au Mali. Aux dires de la patronne d’ARCAD-SIDA, de nos jours, la prise en charge de l’infection au VIH-SIDA, constitue un défi majeur au Mali. Cependant, l’insuffisance de couverture des services de prévention pour les femmes enceintes vivant avec le VIH, constitue l’un des facteurs déterminant dans la transmission mère-enfant de l’infection, a-t-elle évoqué.
Selon SIDACTION, sur 15, 543 enfants infectés, 2,359 enfants sont sous traitement, ce qui fait 13, 184 enfants non pris en charge ayant besoin d’un traitement au Mali. Aussi, la moitié des enfants infectés par le VIH meurent avant l’âge de deux(2) ans.
« La faible implication communautaire dans les programmes de PTME notamment l’accompagnement du conjoint pour le suivi de la grossesse, de l’accouchement ; La question de la malnutrition qui reste fortement liée au décès chez les enfants infectés , La stigmatisation et la discrimination qui constituent un frein énorme dans l’accès et l’utilisation continue et correcte des services par les populations », a-t-on appris.
Les propositions en vue d’un changement de politique publique sont:
Impliquer fortement les communautaires dans les programmes de PTME ; faciliter l’acheminement des échantillons de DBS des régions vers l’INRSP et des résultats vers les sites , alimenter les enfants infectés suivis sur les sites , inclure dans les politiques de santé, l’achat et la maintenance des appareils de suivi biologique , mettre en place des politiques pour que les enfants exposés ou infectés par le VIH bénéficient de mesures de prévention et de traitement , impliquer les politiques dans la prise en charge pédiatrique afin de contribuer de manière adaptée et d’éviter les conséquences à long terme ,obtenir l’accès aux traitements le plus efficace aux enfants infectés et affectés en fin favoriser une prise en charge pédiatrique où l’enfant a tout son droit à la santé.
KANTAO Drissa
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