Jadis réputée pour la fréquence de ses temps pluvieux, la capitale malienne est sur le point de devenir une zone des croisées atmosphériques par excellence. Les observateurs l’auront sans doute remarqué, la semaine dernière, à travers un phénomène climatique d’autant plus rarissime que tous sont restés médusés devant le spectacle inhabituelle. Pendant qu’on s’attendait d’être gratifiés par une douceur pluvieuse annoncée par le ciel, c’est plutôt le vent de sable qui s’est pointé au rendez-vous avec une vigueur qui n’a rien à envier aux rouges pressions atmosphériques du septentrion. Les observateurs sont convaincus d’une chose : l’avancée spectaculaire du désert vers les contrées sudistes qu’il a longtemps épargnées. Peu de gens savent, en revanche, que le phénomène est accentué chaque jour par l’action des hôtes chinois sur la nature. Elle passe anodine pour l’heure, mais dans peu de temps, si l’on n’y prend garde, les vents rouges risquent d’être de plus en plus fréquent à Bamako où aucun obstacle ne retient plus les pressions atmosphériques du genre. Les arbres coupés dans un désordre indescriptible ont arrêté depuis longtemps de jouer leur rôle, tandis que collines qui ont pris le relais disparaissent en longueur de journée pour servir de remblai dans les grands travaux exécutés par les chinois