Le vendredi 22 mars 1991, notre peuple décida de rompre avec l’arbitraire, la tyrannie. Ce jour historique marque le début de l’insurrection populaire entamée les mains nues sous la direction de la Coordination des associations et organisations démocratiques née le vendredi noir 22 mars 1991 et parachevée le 26 mars 1991 par l’aile Républicaine des forces armées et de sécurité. Cela a mis fin au régime dictatorial du général Moussa Traoré. Notre peuple réaffirma des lors son attachement à la démocratie pluraliste et à un régime républicain avec les élections comme la forme la plus appropriée de prise et dévolution du pouvoir ;
22 mars 1991-22 mars 2013, vingt deux ans après la situation socio-économique, politique et sécuritaire de notre pays est plus que jamais critique. Elle se caractérise par la rupture de l’ordre constitutionnel intervenu dans la nuit du 21 au 22 mars 2012, l’occupation de plus de la moitié du pays par des narcotrafiquants, des terroristes internationaux, la déliquescence de l’État, l’effritement de l’économie nationale, l’intervention de l’armée française avec promptitude pour libérer les régions du nord occupées, suite à la demande du président par intérim du président Dioncounda Traoré.
En ce jour de commémoration de la date anniversaire du début de l’insurrection populaire, la COMODE s’incline pieusement devant la mémoire de tous ceux et de toutes celles qui ont accepté de faire don de leur vie pour l’avènement de la démocratie de notre pays.
Aussi la COMODE rend-elle un vibrant hommage aux armées françaises, Tchadiennes, Ouest Africaines, à toutes celles du continent africain, et a tous les vaillants soldats qui sont morts pour le Mali un et indivisible.
Que leur âme repose en paix
En ce jour anniversaire la COMODE réaffirme son attachement au respect de l’intégrité territoriale de notre pays.
La COMODE exige :
1. La présence de nos forces armées et de sécurité sur l’ensemble du territoire national afin qu’elles assurent leurs missions régalienne de défense de l’intégrité territoriale, des personnes et de leurs biens.
2. Aussi rejette-t-elle toutes formes de dialogue et de négociations avec un quelconque mouvement armé, sécessionniste et ou islamiste.
3. Par ailleurs, elle réaffirme son attachement à un dialogue inclusif sur les questions de défense, de sécurité, développement du MALI en général et des régions du Nord en particulier, de la redéfinition du régime institutionnel et du mode de scrutin pour les élections générales.
4. Reste profondément attachée à la tenue d’élections libres, démocratiques, transparentes, insusceptibles de toutes formes de contestations post-électorales pouvant engendrer des violences, voire la guerre civile.
5. S’insurge contre les atteintes graves portées aux libertés individuelles et collectives et condamne fermement les interpellations, incarcérations abusives des hommes de médias qui ont cours depuis le coup d’État du 22 mars 2012, dont la dernière en date est la séquestration du directeur de publication du journal LE REPUBLICAIN BOUKARY DAOU, dans les locaux de la sécurité d’État. Ces pratiques dignes d’une ère que nous croyions à jamais révolue, menacent dangereusement la consolidation d’un État de droit dans notre pays.
6. Exige la libération immédiate de BOUKARY DAOU du journal Républicain victime de l’exercice de la liberté d’expression.
7. Réaffirme son attachement aux idéaux du 26 mars 1991 qui sont entre autre la liberté, la démocratie, le progrès social et reste déterminé à défendre les acquis démocratiques si chèrement acquis par notre peuple.
VIVE LE MALI ; VIVE L’AFRIQUE ; VIVE LA France ; VIVE LA COMODE