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Présidentielle malienne 2018 : la guerre des partis aura bien lieu
Publié le mardi 16 mai 2017  |  rpmedia
2ème
© aBamako.com par A S
2ème assises de la majorité présidentielle
bamako, le 13 mai les partis politiques de la majorité présidentielle ont tenu leur 2ème assises
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Les régionales et le referendum constituent un véritable test pour les partis politiques maliens, et lanceront la bataille pour les présidentielles de 2018 qui seront déterminantes pour l’avenir du Mali. L’occasion pour nous de faire une radioscopie des forces en présences

La majorité présidentielle
Le RPM en chef de file et après avoir résisté au départ de quelques alliés comme ADP-Maliba de Boubacar Diallo a su se ressaisir. Il a d’abord obtenu la primature et un nombre conséquent de ministères, puis s’est lancé dans une opération « IBK 2018 », qui passe par renforcer les liens avec les micros partis alliés.

En homme averti le Président sait que les alliances d’avant scrutin sont plus solides que celles d’entre deux tour, et contrairement à ce qui a pu être dit ça et là, il semble bien qu’il soit à la manœuvre et prépare délicatement le terrain pour les régionales et 2018.
L’objectif est clair : Une candidature soutenue par la majorité présidentielle, la difficulté réside dans la capacité à tenir l’allié ADEMA, ASMA et CODEM qui sont les vrais poids lourds de l’alliance.

L’ADEMA, bourdonne, après 2007, et le simulacre de 2012, l’ancien premier parti du Mali, entend retrouver la place qui est la sienne, et reconquérir le pouvoir. La lutte ne sera pas simple, les candidats sont nombreux et personne ne semble véritablement se dégager. Il devrait sans doute y aboutir à l’organisation d’une primaire à l’issue incertaine.

En effet les cadres de la génération 1992-2002 sont épuisés, et l’organisation du parti n’a pas permis l’émergence d’une nouvelle classe de dirigeants compétents
Cependant une autre aile du parti, minoritaire il est vrai, pense qu’il faut maintenir des liens étroits avec le RPM, et voir si à l’approche de 2018, les élections sont gagnables ou non, alors là ils décideront le meilleurs choix à faire.

Concernant le parti ASMA, il continue son travail de l’ombre sous la houlette du Secrétaire général de la présidence, en réactivant les sections locales et en multipliant là aussi les rencontres avec les militants. Difficile de dire s’il s’agit d’un travail pour le compte de la Majorité, ou de son Président, qui comme chacun le sait nourrit de grandes ambitions présidentielles depuis 2002.
Autre membre de la majorité, le parti YELEMA de l’ancien Premier Ministre Moussa Mara, dont les plans, sont clairs, conquérir la Mairie du District de Bamako, avant de fondre sur la Présidentielle. Il se rêve un destin à la Marc Ravalomanana.

Pour l’instant son pari a échoué, son passage à la Primature n’a pas servi son parti, et il n’a pas les forces nécessaires pour mener une telle bataille, hormis sa propre personne. Étonnamment, ce parti qui se veut jeune, et dynamique a du mal à attirer les militants et les jeunes talents, peut-être son Président devrait-il y réfléchir ?

L’opposition parlementaire

L’opposition parlementaire principalement composée du Parena et de l’URD, doit se poser des questions. Comme toute opposition en Afrique il lui sera posé la question de la candidature unique. Et comme souvent les égos d’appareils prennent le dessus, sur les intérêts stratégiques.
Comme on l’a vu lors des municipales, parfois dans certaines villes des partis d’opposition s’alliaient à la majorité pour battre un autre parti issu des mêmes rangs.

En réalité depuis 2013, elle a échoué à profiter des faiblesses du régime, malgré quelques coups d’éclats. Ces partis n’ont pas su profiter de la situation pour conquérir de nouveaux adhérents et construire une vraie alternative au pouvoir. Globalement elle a échoué à atteindre ses objectifs, peut-être qu’il y a eu une erreur stratégique de la part des dirigeants.

Plutôt que de se lancer dans des polémiques politiciennes, il aurait été judicieux de construire de véritables alliances avec les partis en dehors de la majorité, structurer ce pôle et bâtir une alternative crédible. Ce travail n’a pas été fait, ces partis sont dans le même état qu’en 2013, aucune nouvelle tête n’a émergé et finalement pour les maliens ils ne représentent pas à ce jour une force capable d’entrainer un réel bouleversement des équilibres.

Au final, l’Opposition parlementaire n’a pas su capter l’immense mécontentement présent dans le pays, et s’est contenté de dénoncer sans proposer. Les tentatives de déstabilisation ne manqueront pas à l’approche de 2018, et il ne serait pas étonnant de voir certaines alliances voler en éclats.

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