Le projet de loi portant révision constitutionnelle est actuellement sur la table de l’Assemblée nationale du Mali et doit être adopté par les députés durant cette session ordinaire d’avril 2017. Ledit projet de loi, à n’en point douter, est l’une des priorités du ministère des droits de l’homme et de la reforme de l’Etat. Pour preuve, la question a été évoquée par le ministre des droits de l’homme et de la reforme de l’Etat, Me Kassoum Tapo lors de sa rencontre avec les organisations de défense des droits de l’homme. « La révision constitutionnelle que nous portons est la première priorité sur laquelle nous sommes entrain de travailler », a dit le ministre Tapo. Ladite rencontre s’est déroulée le mardi 16 mai 2017 dans la salle de conférence de son département sis à la cité administrative de Bamako en présence du secrétaire général dudit ministère, Abraham Bengaly et d’autres personnalités.
Dans ses mots de bienvenue, le ministre Tapo a souhaité des échanges fructueux et efficaces avec ses partenaires. Il a invité les organisations de défense des droits de l’homme à se sentir responsables chaque fois qu’il y a violation des droits de l’homme. Nous sommes tous comptables de la question des droits de l’homme, a déclaré le ministre. En outre, il a souhaité le pragmatisme dans le travail. En matière de réforme, il a fait savoir que la révision constitutionnelle est le premier grand chantier de son département. « La révision constitutionnelle que nous portons est la première priorité sur laquelle nous sommes en train de travailler », a dit le ministre Tapo. Après l’allocution du ministre, un débat s’en est suivi au cours de laquelle, le président de Amnesty International Mali a fait savoir que les défenseurs des droit humains constituent le baromètre de la démocratie. Quant à Me Kadidia Sangaré Coulibaly, présidente de la commission nationale des droits de l’homme (CNDH), elle a souhaité à ce que sa structure figure parmi les institutions de la République à l’aune de la révision constitutionnelle. Pour sa part, Mamadou Traoré de LJDH, membre d’un cabinet d’avocat, a souhaité à ce que la liberté soit respectée par les pratiquants du code de procédure pénale. Avant de mettre l’accent sur la protection des mineurs. « Si on veut respecter les droits de l’homme, on doit respecter les lois », a-t-il dit. Il a souhaité à ce que la justice soit au cœur de la reforme de l’Etat. Dans ses éléments de réponses aux préoccupations et suggestions des organisations de défense des droits de l’homme, le ministre des droits de l’homme et de la reforme de l’Etat, Me Kassoum Tapo a fait savoir que les crimes rituels sont intolérables. A cet effet, il a invité les organisations de défense des droits de l’homme à porter ces genres de crime à la connaissance des autorités pour que justice soit rendue. Selon lui, la crédibilité des organisations de défense des droits de l’homme dépend de la crédibilité de ses informations. « Autant vous critiquez, autant attendez-vous à des interpellations si vos travaux ne sont pas bien fait…On va répondre à tous les cas de violation des droits de l’homme qui nous serons signalés », a promis le ministre.