Le ministère de la santé, en collaboration avec ses partenaires (l’UNICEF, les Rotariens, l’OMS), a lancé la 7ème édition de vaccination de routine contre les maladies infectieuses du 15 au 21 mai 2017. C’était lors d’une conférence de presse, le lundi 15 mai 2017 dans la salle de conférence de l’OMS sise à Darsalam.
Selon le représentant de l’OMS, le Dr Yao Kouadio Théodore, la vaccination permet de réduire les dépenses des familles en matière de santé, d’améliorer les connaissances des enfants et stimuler le développement. Il a salué l’engagement des Etats et a rassuré du soutien et de l’appui constant de son organisation à l’endroit du ministère de la santé. L’autre partenaire du ministère de la santé, à savoir le représentant de l’UNICEF a, quand à lui, indiqué que le vaccin de 12 maladies sont disponibles. Il a fait savoir que le ministère de la santé du Mali est désormais doté d’un plan stratégique de renforcement de la vaccination de routine et a souhaité la mobilisation de tous les décideurs politiques à travers tous le pays pour une réussite de l’opération.
Dans son intervention, il a également indiqué que pour soutenir le coût de la vaccination, le Mali et ses partenaires déboursent 35 milliards de dollars soit 21 milliards de FCFA. Et, pour que chaque enfant puisse terminer son cycle, il lui faut 100. 000FCFA, a-t-il fait savoir. Pour sa part, le représentant du ministre, le Dr Ibrahim Diarra dira que la situation sanitaire est préoccupante dans le pays. Selon lui, il y a une persistance des maladies infectieuses et parasitaires très graves pour les femmes et les enfants.
Il a indiqué que la mortalité due à la rougeole a chuté de 89% entre 2000 et 2008 dans la région Africaine et la région est sur le point d’éradiquer la polio grâce à la vaccination. Cependant, il a fait savoir que quelques cas ont été décelés au niveau de certains pays voisins. Selon lui, cet état de fait constitue une menace pour la propagation du virus dans notre pays d’où s’impose cette vaccination de routine. Concernant les régions du nord et les zones d’accès difficiles comme les sites d’orpaillages, le Dr Diarra dira que son département s’appuiera sur les ONG, les organisations humanitaires etc.
Il ajoutera qu’une grande sensibilisation est souhaitée à tous les niveaux car selon lui, les résultats de l’enquête couverture vaccinale de 2015 ont montré que la proportion d’enfants complètement vaccinés pour toutes les doses dantigènes reçus variait de 47% à Kidal à 85% à Bamako. Alors pour le représentant du ministre de la santé, malgré les efforts consentit par l’Etat et ses partenaires le taux d’information des parents par rapport à la vaccination reste toujours en deçà de 90%, seuil recommandé par l’OMS pour s’assurer des canaux de communication et de mobilisation sociale. Il a remercié les partenaires financiers du département et a lancé un appel à toutes les couches sociales pour une réussite de l’opération.