Le mentor de l’URD, Soumaïla Cissé, réside à Dakar depuis plusieurs mois après son séjour médical en France, suite à l’agression dont il avait été victime lors du contre coup d’Etat du 30 avril et 1er mai 2012.
Le mardi 12 mars dernier, l’ancien président de la commission de l’Uemoa a eu un tête à tête d’environ une heure, à l’hôtel King Fadh Palace (Ex Méridien) de Dakar, avec le président de la République par intérim, Dioncounda Traoré, en visite d’Etat au Sénégal. A sa sortie d’audience, le challenger d’ATT à la Présidentielle 2002, s’est confié à notre envoyé spécial sur l’objet de son entretien avec Dioncounda, les élections 2013 et sa candidature.
L’Aube : Vous venez d’être reçu par le président de la République, Pr Dioncounda Traoré, en visite d’Etat au Sénégal. De quoi avez-vous parlé?
Soumaïla Cissé : Nous avons évoqué longuement la situation qui prévaut au pays et les perspectives de sortie de crise. Je pense que, comme convenu, la démarche adoptée actuellement est certainement la bonne. Il faut enclencher très vite le dialogue politique ; il faut aller aux élections ; il faut réarmer ; matériellement et moralement, l’armée malienne pour aider les autres pays qui sont à nos côtes à réussir à libérer totalement le territoire national.
Et puis, on ne peut pas ne pas parler d’élections. La date des élections est fixée au mois de juillet 2013.
Pensez-vous que les élections peuvent être organisées à cette date ?
J’en ai discuté avec le président. Il a pris le maximum de mesures pour que la date soit respectée. Je crois que c’est bon pour le monde que la date soit tenue. Il faut sortir rapidement de cette situation transitoire afin que nous puissions renouer avec la communauté internationale dans le bon sens. Je pense qu’on a mis en avant quelques vertus et que le gouvernement va réussir très vite à relever ce défi là.
Certains partis comme l’Adema, qui est à la phase des primaires, les Fare de Modibo Sidibé, l’Umam de Jeamille Bittar et le Rtd, sont déjà dans la course. Mais vous, vous êtes toujours hors du Mali, et votre parti, l’Urd, n’est pas très actif pour le moment sur le terrain.
Moi, je me soignais d’abord. ça va beaucoup mieux. Je vais rentrer bientôt au Mali. Et puis on va voir, au niveau du parti, ce qu’on peut faire. On va brosser la situation ; les défis sont nouveaux, la situation est nouvelle, pour réhabiliter les choses correctement et décider de ce qu’on va faire dans la situation à venir.