Pressenti pour être le commandant du nouveau régiment des commandes parachutistes : L’ex-gréviste de la faim, le Lieutenant-colonel Seydou Moussa Diallo décline l’offre
» Je n’ai pas mené mon combat pour être commandant de régiment, pour tirer un quelconque profit de la situation « . C’est par ces mots que le lieutenant-colonel, Seydou Moussa Diallo a répondu au sujet de son éventuelle promotion comme le nouveau patron du régiment des bérets rouges. Il est l’auteur d’une lettre ouverte adressée le 31 octobre 2012 au président de la République ( à travers L’Indépendant n°3133) appelant » l’armée à attaquer l’ennemi sans délai et sans attendre les soldats de la CEDEAO « . C’est lui qui a conduit la délégation des bérets rouges reçue par le premier ministre lors des concertations pour la recherche d’une solution à leur problème.
Depuis le 11 Mars 2013, la hiérarchie militaire se mobilise activement pour mettre en place le nouveau régiment des commands parachutistes, en vue de l’engagement des bérets rouges sur le théâtre des opérations au nord du Mali. Des dispositions ont été prises dans ce sens, notamment : la levée du détachement de maintien d’ordre au niveau du camp para de Djicoroni ; la reprise du ravitaillement en riz des familles des bérets rouges ; le remboursement intégral des frais d’ordonnance médicale des blessés du 8 février 2013.
Cependant, selon des sources proches du dossier, l’engagement des bérets rouges interviendra après la désignation du nouveau commandant de régiment et la mise en place des unités de combat qui doivent rejoindre le front (Gao et Tombouctou). D’après notre source, c’est l’ex-gréviste de la faim, le lieutenant-colonel Seydou Moussa Diallo, qui est pressenti pour être le patron du nouveau régiment des bérets rouges. Cela à cause aussi de l’armée malienne en général. En effet, c’est le 31 octobre dernier, que ce militaire blessé pendant la rébellion de 1994, a pris son courage à deux mains pour adresser une lettre L’Indépendant n°3133, dans laquelle il a appelé « l’armée malienne a attaquer l’ennemi avec les matériels disponibles sans délai et sans attendre les soldats de la CEDEAO« . La suite on la connait.
Mais à la surprise générale, il a catégoriquement refusé le poste de commandant du régiment qui lui revient de fait. Pourtant l’un de ses proches qui ne semble pas être surpris par sa décision dit : « Diallo n’acceptera pas qu’on dénature le sens de son combat. Il n’a pas mené son combat pour être commandant de régiment, ni pour tirer un quelconque profit de la situation « .
Toujours selon ce proche du lieutenant-colonel, il a mené son » combat pour le bien du Mali, la paix et la stabilité du pays, pour la reconstitution du régiment des commandos parachutistes, son engagement sur le terrain et l’unité de l’armée malienne « . Aussi, il s’agit de » la réconciliation des cœurs et des esprits au sein des forces armées et de sécurité « .
C’est pourquoi, le lieutenant-colonel Seydou Moussa Diallo aurait notifié à la hiérarchie militaire que les bérets rouges seraient prêts à accepter, au nom de la réconciliation au sein des forces armées et de sécurité, tout autre officier supérieur comme commandant de régiment qu’il soit de l’armée de terre (béret vert) ou de la garde nationale (béret marron).
» Je suis un soldat, et pour un soldat, le pays est au dessus de toute autre considération. Pour le Mali, nul sacrifice n’est vain. Les bérets rouges n’ont aucun esprit de vengeance » a conclu notre interlocuteur.