C’est aux environs de 13 heures lundi que le super camp de la MINUSMA, l’aéroport de Tombouctou et le check-point de Kabara ont été les cibles de tirs d’obus de mortier. Bilan 7 blessés : 3 militaires burkinabé, 1 soldat nigérien, 2 gendarmes maliens et 1 militaire malien. Le dépôt de carburant qui était visé n’a heureusement pas été touché. Au moment où les obus s’abattaient sur l’aéroport, une intense activité se déroulait au comptoir. Ce jour, les conseillers spéciaux des régions de Taoudenit et de Tombouctou devraient prendre l’avion pour suivre une formation à Bamako. Aussi, un avion du Programme alimentaire mondial (PAM) était stationné sur le tarmac. La sécurité de la MINUSMA et les agents de l’assistance aéroportuaire du Mali ont réagi promptement pour mettre à l’abri les passagers dans un bunker. Tous les vols en partance et à destination de Tombouctou ont été annulés. Les passagers qui devaient embarquer pour Bamako ont été évacués vers la ville. La force Barkhane s’est déployée dans les faubourgs de la ville. Les forces de la MINUSMA ont bouclé l’aéroport qui a été rouvert 2 heures plus tard. Les passagers ont été appelés au téléphone pour prendre leur vol. En ville, les populations ont entendu les détonations et la psychose s’est vite répandue. Un vieux militaire à la retraite qui a voulu garder l’anonymat estime qu’il faut faire attention car, de plus en plus, les terroristes ajustent leurs tirs d’obus. « Avant, ils tiraient et n’atteignaient pas les cibles. Ces deux dernières tentatives se sont rapprochées des objectifs. Il faut impérativement élargir la couverture sécuritaire pour obliger les terroristes à abandonner les coordonnées à partir desquelles ils lancent les obus », analyse l’ancien soldat.