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Bientôt "une force d’intervention rapide" dans le centre du Mali (ONU)
Publié le jeudi 18 mai 2017  |  AFP
Casques
© Autre presse par DR
Casques bleus francophones
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Bamako - "Une force d'intervention rapide" composée de Casques bleus sénégalais sera prochainement déployée dans le centre du Mali, où se sont multipliées depuis 2015 attaques et violences intercommunautaires, a annoncé mercredi un responsable de l'ONU à Bamako.

"Nous attendons le déploiement prochain dans le centre (du Mali), par le
Sénégal, d'une force d'intervention rapide pour faire face à la situation
d'insécurité", a déclaré à la presse le chef des opérations de maintien de la
paix de l'ONU, Jean-Pierre Lacroix, qui effectue sa première visite dans le
pays depuis sa prise de fonctions.

"Au regard de la situation sécuritaire", a estimé M. Lacroix, la Mission
des Nations unies au Mali (Minusma) a un mandat "robuste, mais il y a, malgré
les efforts, un manque de capacités", a ajouté M. Lacroix.

"Nous avons bon espoir que, prochainement, un certain nombre de renforts
arriveront, qui permettront de pallier ces manques", a-t-il dit.

Déployée depuis juillet 2013, cette force de l'ONU compte un peu plus de
12.000 militaires et policiers sur le territoire malien. Elle est la mission
de maintien de la paix de l'ONU la plus coûteuse en vies humaines depuis la
Somalie en 1993-1995, avec plus de 70 Casques bleus tués en opération.

Le Mali demeure instable depuis 2012, en proie à des attaques jihadistes et
violences intercommunautaires.

Le nord du pays était tombé en 2012 sous la coupe d'organisations
jihadistes liées à Al-Qaïda à la faveur d'une rébellion touareg, d'abord
alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.

Les jihadistes ont été en grande partie chassés par une intervention
militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France
et qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes,
françaises et de l'ONU, régulièrement visées par des attaques meurtrières,
malgré la signature en 2015 d'un accord de paix censé isoler définitivement
les jihadistes. Depuis 2015, ces assauts se sont étendus au centre et au sud
du pays.

"L'accord de paix est un processus qui évolue lentement, trop lentement
sans doute, même s'il y a eu des progrès réalisés récemment et qu'il faut
encourager", a estimé Jean-Pierre Lacroix.

Parmi ces progrès , "il y a la mise en place des autorités intérimaires
dans le Nord, le début des patrouilles mixtes avec les perspectives qui
s'ouvrent", a ajouté le diplomate onusien, qui a eu des entretiens avec le
président malien Ibrahim Boubacar Keïta et son Premier ministre Abdoulaye
Idrissa Maïga.



sd-str/cs/laf
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