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Ecole-Sécurité : Ce que Ibrahim Boubacar Keïta disait…
Publié le jeudi 18 mai 2017  |  L’aube
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© aBamako.com par A.S
Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA
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Ibrahim Boubacar Keïta se disait être le messie que les Maliens attendent, se fourvoyant d’un programme de société dans lequel il promet monts et merveilles à ses concitoyens. Dans le style qu’on lui connaissait à l’époque, IBK dressait une image apocalyptique du Mali : « l’Etat est désorganisé… L’administration est inefficace… L’école est à terre et l’insécurité règne partout ». Mais entre ce Mali de 2007 et celui d’aujourd’hui, il n’y a pas place pour la moindre comparaison… La réalité est là ! Extrait d’un entretien qu’il accordé au journal « Construire l’Afrique » dans sa parution du 30 avril 2007. Jugez-en !

« La vérité ; regarder les choses en face, car il y a des problèmes et l’avenir du Mali est menacé. L’Etat est désorganisé ; l’Administration est inefficace ; la plupart des Agents ne travaillent plus, car le mérite et la compétence ne sont pas reconnus ; il y a du désordre un peu partout. De ce fait, l’Etat est paralysé par des lourdeurs bureautiques.



Le secteur privé en prend, forcément, un coup et les résultats du pays, tout entier, sont en deçà de ce qu’ils auraient dû et pu être. C’est pourquoi, il faut réhabiliter le travail et faire de la compétence et du mérite, les principaux critères de nomination aux différents postes.
Nous voulons créer de nouvelles habitudes de travail et faire, du mérite et de la compétence, de nouveaux credo. Le népotisme qui a cours, actuellement, doit laisser la place à une nouvelle méthode d’accès à l’Administration et aux postes de responsabilités. Redresser l’Etat, lui rendre son crédit, son autorité et asseoir un véritable Etat de droit sont devenus indispensables.

« Ma préoccupation, c’est l’école »

Mais, j’ai, aujourd’hui, une préoccupation qui me tient à cœur : c’est l’Ecole. Car, vous ne pouvez pas parler aux cadres maliens, surtout de la génération actuelle, sans être effaré par leurs types d’expression ; l’écrit est encore pire ! Je vous assure que c’est grave.
Ce pays qui a fourni les meilleures élites à la sous-région, est à la traîne. Or, tout pays qui n’aura pas su soigner la qualité de ses ressources humaines ne sera pas convié au banquet de l’avenir.
Mes amis et moi, sommes conscients des grands enjeux et des grands défis à relever dans ce secteur.
Pour que l’enseignement soit meilleur, nous devons savoir apporter des réponses à la qualité du système éducatif ; à la pertinence des programmes ; à la revalorisation de la profession d’enseignant.
Au cours des cinq prochaines années, mon programme sera axé, si je suis élu, autour de la préoccupation majeure de l’éducation, car, c’est elle qui déterminera tout.
Le progrès et l’avenir du Mali reposent sur la réhabilitation de l’éducation; une bonne formation de nos enfants nous permettra de disposer de cadres compétents, qui auront l’avantage d’être formés sur place, dans notre environnement. (…)

Nous ne voulons plus de ces situations, où les élèves ou les étudiants refusent d’aller à l’Université ; il faut qu’ils soient dans de meilleures conditions pour leurs études et leur travail. Nous ne voulons plus de cette situation, où les enseignants ne dispensent pas leurs cours, pour les mêmes raisons. Nous ne voulons plus de cette situation, où le sang coule à l’Université, et que justice ne soit pas rendue. Il ne s’agit pas de rendre l’école muette, de décréter la paix scolaire, pour se donner l’illusion d’avoir, désormais, une formation de qualité. Loin s’en faut !

« La sécurité n’est plus assurée »

Vous le voyez ; quel que soit le domaine que vous prenez, vous trouverez matière à préoccupation. L’emploi n’est pas assuré et, malgré toutes les campagnes médiatiques, il ne se crée pratiquement pas d’emplois dignes de ce nom. Les jeunes en sont revenus.

La sécurité n’est plus convenablement assurée : les braquages en plein jour, la criminalité, le banditisme sont devenus des motifs réels de préoccupation. La sécurité au sens général fait l’objet d’une quête permanente. Sécurité des personnes et de leurs biens, sécurité alimentaire, sécurité routière. Des mesures spécifiques devront être prises pour endiguer le banditisme et l’incivisme florissants.

Ces mesures s’appuieront sur une bonne justice, gage de l’ancrage effectif de l’Etat de droit et de la démocratie dans notre pays.

Politiquement, le pays vit les travers d’un opportunisme et d’un affairisme jamais égalés; au point que toute liberté d’esprit, toute critique sérieuse, pour aider le régime à rectifier ces travers, soient devenues des crimes de lèse-majesté. L’indifférence des pouvoirs publics et le népotisme ambiant sont érigés en méthodes de gestion du pouvoir d’Etat ».

La Rédaction
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