Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Trois ans après les évènements de mai 2014 suite à la visite de l’ancien Premier ministre Moussa Mara à Kidal : Les éléments du GMS déployés pour la couverture sécuritaire attendent toujours leurs frais de mission
Publié le jeudi 18 mai 2017  |  Le Pays
Visite
© AFP par FABIEN OFFNER
Visite de Moussa Mara à Kidal
Comment


Trois ans après les évènements tragiques suite à la visite mouvementée de l’ancien Premier ministre Moussa Mara à Kidal, les 30 éléments du Groupement mobile de sécurité (GMS) déployés pour assurer la couverture sécuritaire, dont la plupart ont été pris en otage par les groupes armés (HCUA et MNLA), attendent toujours leurs frais de mission.

Dans une lettre adressée à la Direction générale de la Police nationale (DGPN), le Chef de file adjoint du GMS-MO victimes des évènements, du 21 mai 2014, de Kidal, l’Inspecteur principal de police Lakanfia Keita a dénoncé le mépris, le manque de considération et la négligence, dont les membres du collectif des policiers détenus à Kidal lors des évènements de mai 2014, font l’objet de la part des autorités policières, « nous dénonçons également l’injustice criarde dont nous sommes victimes ».



Et de rappeler qu’au cours de cette mission, les policiers du GMS déployés pour assurer la couverture sécuritaire de la visite du Chef du gouvernement ont subi de lourdes pertes tant en vies humaines que matériels. Et d’ajouter que le collectif a enregistré des morts, des portés-disparus, des blessés et des prisonniers (éléments pris en otage par les groupes armés), « s’agissant des otages, ils ont subi pendant 66 longues journées des sévices, de faim, de soif, de la chaleur, de déportations, d’exactions de traitements inhumains et dégradants. Quant aux blessés, ils n’ont jamais reçu de soins adéquats ni de suivi médical », a-t-il précisé.

À le croire, les éléments du GMS déployés n’étaient pas traités de la même manière que leurs collègues du Commissariat de Kidal ainsi que les autres porteurs d’uniforme se trouvant sur la ligne de front. À ce titre, dans sa lettre, il a adressé un certain nombre de doléances aux plus hautes autorités de notre pays notamment la prise en charge des blessés non encore guéris ainsi que leur suivi, le paiement des frais de mission de 66 jours, le paiement des primes communément appelées « Aya » soit 50 000 FCFA par mois et par élément se trouvant sur le théâtre des opérations, le paiement des primes générales d’alimentation spéciale (PGAS) soit 36 000 FCFA par mois et par élément.

Aussi, les policiers victimes des évènements du 21 mai réclament des sommes forfaitaires pour les effets personnels soustraits, confisqués par leurs geôliers, « nous demandons des promotions administratives à titre exceptionnel et des distinctions honorifiques », a-t-il ajouté.

C’est ainsi qu’une commission a été créée auprès du ministre de la Sécurité et de la Protection civile afin d’analyser les différentes doléances formulées par le collectif des policiers détenus à Kidal lors des évènements de mai 2014 à Kidal.

Il convient de noter qu’en plus des deux éléments décédés à Kidal, deux autres ont perdu la vie depuis leur libération par les groupes armés. De sources proches du dossier, ces décès sont dus aux traitements inhumains subis lors de leur détention. Aussi, la commission créée pour la circonstance peine à produire les conclusions de ses travaux.

MAMA PAGA

Commentaires