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Examens de fin d’année : Les défis à relever pour le Gouvernement AIM
Publié le jeudi 18 mai 2017  |  Le Point
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© aBamako.com par Momo
Passation de pouvoirs entre le PM sortant Modibo Keita et le PM entrant, Abdoulaye Idrissa Maïga
Bamako, le 10 Avril 2017. La passation de pouvoirs entre le Premier ministre sortant, Modibo Keitaet le Premier ministre entrant, Abdoulaye Idrissa Maïga a eu lieu ce lundi à la Primature
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Pour son premier test, le gouvernement d’Abdoulaye Idrissa Maiga doit garantir aux Maliens une année scolaire apaisée avec de bons résultats aux examens de fin d’année. S’il faut s’en tenir au différent communiqué du Front d’action des syndicats de l’éducation, la fin d’année scolaire 2016-2017 est loin de se passer sans perturbation.

Pour la simple raison qu’il y a des revendications non encore satisfaites par le gouvernement. Ainsi, les syndicalistes « appellent les enseignants à rester mobilisés, déterminés et vigilants en attendant l’organisation des assemblées générales et les mots d’ordre… »

C’est donc parti pour une fin d’année scolaire, qui risque d’être mouvementé. Les examens de fin d’année scolaire 2016-2017 est le tout premier défi du gouvernement Abdoulaye Idrissa Maiga. Sur ce terrain, le chef du gouvernement, fait ainsi son baptême de feu. Déjà, son gouvernement a décidé de laisser son empreinte sur cette année scolaire. Il a, à cet effet, pris plusieurs mesures en vue d’un meilleur suivi de l’enseignement. Mais on le saura à la fin de l’année à travers notamment deux indicateurs.

Deux défis

Le premier, la fin des grèves des enseignants est-elle synonyme d’accalmie ? Le premier défi de Maiga est de garantir aux apprenants et aux parents d’élèves une année scolaire apaisée. Ces dernières années, les périodes des cours ont été fréquemment perturbées par les grèves des enseignants pour des revendications d’ordre salarial. Dans ces cas, l’année scolaire est sauvée in extremis avec l’achèvement des cours dans la précipitation. Si la quasi-totalité des centrales et confédérations syndicales créditent le gouvernement de bonne foi, le syndicat du collectif des enseignants des régions du Nord est quant à lui sur le pied de guerre. Les risques de perturbation de l’année scolaire existent. Au Nord, les points des revendications se résument à 9. Il s’agit notamment de la prime de zone, l’indemnisation, les 250 mille et 150 mille pour ceux qui ne les ont pas perçus, le retour des services financiers, le processus d’intégration à la fonction publique, les avancements de 2013, la création de l’université. Selon le syndicat des enseignants depuis le début de la grève le 6 février dernier ils n’ont jusqu’aujourd’hui pas rencontré le département en charge de l’Education malgré les sollicitations. Cette attitude est selon eux discriminatoire à l’égard des enseignants du nord. Au Sud comme au Centre, la situation scolaire des établissements publics est aussi préoccupante.

Le second défi concerne le relèvement du niveau des apprenants. Les résultats catastrophiques aux différents examens scolaires cette année ont révélé le vrai visage de l’école malienne. Le niveau des apprenants va decrescendo. Au DEF, la baisse du taux de réussite était tout aussi drastique. Selon les officiels, ces échecs massifs s’expliquent par le fait que chaque année, les résultats ont été livrés sans rachat. Après avoir mis à nu le vrai niveau de l’école malienne, le régime de la rupture doit travailler à inverser progressivement cette triste tendance. Les nombreuses mesures prises au titre de l’année scolaire vont sans doute dans ce sens. Leur impact positif est donc attendu sur les résultats, non politiques, des examens de fin d’année.

Depuis quelque temps, nous assistons à un débrayage au niveau de l’école malienne, des grèves fréquentes assorties de non-évaluation dans tous les ordres d’enseignement. A quelques semaines des examens, si les cours ne sont pas complètement arrêtés au nord, ils sont loin d’être réguliers contrairement aux règlements en vigueur.

Cette situation qui perdure depuis quelque temps fait peser des sérieuses menaces sur les examens de fin d’année. Au niveau supérieur le syndicat est aujourd’hui à son 37e jour de grève pour non satisfaction de ses revendications.

93 jours sans écoles au Nord du Mali. Le syndicat du collectif des enseignants des régions du Nord se dit indigné de l’attitude des autorités maliennes. Ses responsables pointent du doigt la mauvaise foi du gouvernement dans la résolution de cette crise. Le blocage tourne autour de neuf points de revendications parmi lesquels on note : la prime de zone, l’indemnisation et le retour des services financiers.

L’Association des parents d’élèves du nord se dit préoccupée et appelle les parties à la retenue. Selon ses responsables les conditions des enseignants sont fondamentales pour garantir l’éducation des élèves. En revanche, ils estiment que le métier de l’enseignement nécessite une vocation et un don de soi.

Assi d’Affery
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