PARIS - Les proches de l'otage d'Aqmi Philippe Verdon, dont l'exécution a été annoncée par une agence mauritanienne, n'en ont pas eu confirmation du quai d'Orsay qui les a incités à prendre cette information avec "réserves", a indiqué mercredi son comité de soutien.
"Le Quai a fait un travail pédagogique en prévenant les familles à 01H00 du
matin de la diffusion d'un communiqué. Ils ont dit à la famille de le prendre
avec beaucoup de réserves. Rien n'est confirmé", a déclaré à l'AFP Pascal
Lupart, président du comité de soutien de Serge Lazarevic et Philippe Verdon.
"Ils ont appelé" les proches de Serge Lazarevic pour les "rassurer" et leur
dire que celui-ci "n'était pas concerné" par cette information.
"La position du quai d'Orsay est honnête", a-t-il encore dit.
Dans la nuit, l'Agence Nouakchott Information (ANI) a cité un homme
présenté comme un porte-parole d'Aqmi qui a affirmé que Philippe Verdon,
qualifié d'"espion", avait été exécuté "le 10 mars en réponse à l'intervention
de la France dans le nord du Mali".
Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Philippe
Lalliot, a déclaré dans la nuit à l'AFP: "Nous vérifions, nous n'en savons pas
plus pour le moment". Interrogé par l'AFP, l'Elysée n'a pas confirmé la mort
de l'otage.
Dans la nuit du 24 novembre 2011, Philippe Verdon et Serge Lazarevic
avaient été enlevés dans leur hôtel à Hombori (nord-est du Mali). Ils étaient
en voyage d'affaires pour un projet de cimenterie, selon leurs proches.
Aqmi avait rapidement revendiqué l'enlèvement et publié leurs photos. Le 10
août 2012, Philippe Verdon parlait de ses "conditions de vie difficiles" dans
une vidéo diffusée par le site mauritanien Sahara Medias.
Quinze Français sont otages dans le monde. Philippe Verdon est un des six
dont le rapt a été revendiqué par Aqmi.
ng/caz/bfa