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Production aurifère, le Mali perd sa 3ième place : De toute façon, l’or n’a jamais brillé pour les Maliens
Publié le jeudi 18 mai 2017  |  Le Point
Cérémonie
© aBamako.com par A S
Cérémonie d`Inauguration de la mine d`or de Kofi
Bamako, le 24 Avril 2015, a eu lieu la cérémonie d`inauguration de la mine d`or de Kofi
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Le Mali perd sa 3ème place de producteur d’or en Afrique, derrière désormais le Soudan dont la dernière production a été d’environ 93 tonnes contre 54 pour le Mali. La nouvelle a choqué plus d’un Malien. Et à juste titre quand on aime son pays et qu’on veut qu’il trône sur le toit du monde. La question que l’on se pose maintenant est de savoir si la 3è place avait un impact sur le quotidien des Maliens et si le changement entraînerait des conséquences fâcheuses ?
Concernant la première partie de la question, en dehors des dirigeants, la plupart des Maliens répondront qu’ils n’ont jamais goûté à cette 3è place dorée et que c’est un non-événement pour eux que le pays soit rétrogradé. En vérité, l’or malien n’a jamais brillé pour les Maliens. Les contrats ont été souvent mal négociés au point que même les localités d’exploitation n’en bénéficient que très faiblement.
Au contraire, l’exploitation de l’or a souvent causé de sérieux problèmes environnementaux. Une ONG a l’habitude de réaliser un magazine qui montrait les fausses couches occasionnées par la pollution des eaux. Au point qu’il était rare de rencontrer des enfants dans certaines localités, les femmes ayant fait souvent des fausses couches. Les images avaient été à l’époque censurées.
Par ailleurs, il n’est guère étonnant que le Mali perde sa place dans la mesure où il y a de fortes probabilités que les productions soient minorées. En effet, il y a eu des cas, ici au Mali, où des sociétés minières (il ne s’agit pas d’exploitation artisanale) exploitaient l’or malien avant même d’être enregistrées officiellement. Cela ne peut se faire sans la complicité des autorités qui, au final, devraient être les seules à profiter de l’or malien.
Le citoyen malien devrait se contenter d’en entendre parler, sans même avoir le luxe de le voir. Les meilleurs permis de recherche sont attribués parfois voire souvent contre espèces sonnantes et trébuchantes. Les Maliens ont beaucoup parlé de la richesse pharamineuse d’un simple fonctionnaire évoluant dans le secteur. Mais sait-on jamais comment un fonctionnaire malien peut devenir milliardaire, avoir des bâtiments, des écoles, etc. un peu partout ? Malgré tout cela, ceux qui disent aimer ce pays ne se sont jamais gênés à nommer ce genre de personnage dans leurs gouvernements.
Un ancien ministre guinéen des mines a été récemment jugé aux USA pour avoir pris des pots-de-vin de plusieurs milliards de FCFA avec des sociétés minières chinoises. L’on peut dire que la situation est pire au Mali. Il n’y a qu’à s’y intéresser. Mais à quoi bon d’ailleurs, puisque les tiroirs croulent déjà sous le poids des rapports du Vérificateur Général et des autres services de contrôle d’Etat.
Amaye Maki
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