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Lutte contre le terrorisme : le G5 Sahel ébauche un mémorandum sur les questions d’extraterritorialité
Publié le jeudi 18 mai 2017  |  L’Essor
Réunion
© aBamako.com par A S
Réunion extraordinaire des chefs d’Etats-Major du G5 Sahel
Bamako, le 15 mai 2017 chefs d’Etats-Major du G5 Sahel en conclave à l’hôtel de l’Amitié
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Les experts et généraux du G5 Sahel étaient en conclave à Bamako, du 15 au 17 mai dernier, afin d’élaborer un document sur les questions d’extraterritorialité. Au cours de ces deux jours de discussions, l’opérationnalisation, des commandements des équipements, des besoins en matière de renseignement ont été bien identifiés.
Avec ce document, il n’y aura plus de frontière entre les pays membres du G5 Sahel dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Ce cadre juridique va donc permettre aux forces armées d’un pays d’engager une poursuite contre des groupes terroristes qui dictent leurs lois et qui écument les frontières des Etats.
L’idée de ce projet de mémorandum sur les questions d’extraterritorialité a été saluée par Sébastien Bergeon, au nom du Représentant spécial de l’Union européenne (UE) au Sahel, lors de cette réunion extraordinaire des Chefs d’état-major des pays membres du G5 Sahel. Pour lui, « la lutte contre le terrorisme est une priorité de la stratégie de l’UE au Sahel et aussi une priorité au cœur du partenariat stratégique entre l’UE et le G5 Sahel qui se consolide chaque jour et qui dure depuis deux ans ». « La lutte contre le terrorisme est aussi au cœur de la feuille de route entre l’UE et la G5 Sahel qui a été adoptée par vos chefs d’Etat en novembre 2015 à Ndjamena, au Tchad », a-t-il souligné.
M. Bergeon a rappelé que la semaine dernière, le représentant spécial et le patron de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, ont eu un entretien, au cours de la 4è réunion des experts du G5. La lutte contre le terrorisme et la force conjointe étaient au cœur de leurs discussions. Il a été décidé que lors de la troisième réunion ministérielle entre la représentante du vice-président de la Commission européenne et les cinq ministres des Affaires étrangères qui se tiendra le 6 juin à Bamako, la force conjointe et la lutte contre le terrorisme soient au cœur des échanges, car nos Etats ont tous été frappés par le terrorisme, que ce soit en Afrique ou en Europe, parce que le terrorisme n’a pas de frontière. Ce n’est ni une affaire européenne, ni africaine, la lutte contre le terrorisme concerne tout le monde et la conjugaison des efforts de chacun et de tous est très indispensable pour le stopper.
C’est pour cela que l’UE soutient pleinement la mise en place du dispositif de défense et de sécurité du G5 Sahel et bien évidemment l’idée de la force conjointe. L’UE est désireuse de continuer à apporter sa contribution pour l’atteinte de ces objectifs.
L’UE réfléchit aussi aux modalités de soutient de la force conjointe. Les trois éléments importants sont la définition de la présentation des besoins de cette force, ceci passe par une requête de la présidence du G5 Sahel à l’UE, avec l’approbation de l’Union africaine (UA). Le deuxième élément constitue l’environnement de la force et la satisfaction du besoin de la population civile. Enfin, le troisième élément concerne la coordination des partenaires autour de tous ces besoins.
Ceci évitera la duplication et encouragera la complémentarité de l’offre des différents partenaires vis-à-vis des besoins de la force. Nous souhaitons mettre à la disposition des militaires, les missions PSV et deux missions EUCAP. Ceux-ci peuvent leur apporter des formations d’officiers d’état-major, de l’appui conseil à la présidence du G5 Sahel.
Le général Didier Dacko, chef d’Etat-major de l’armée malienne, non moins président du comité, s’est réjoui d’avoir l’opportunité de mettre en place un outil propice à la stabilisation de la sous-région grâce à une démarche vertueuse et pragmatique. Il s’agit de la Force conjointe du G5 Sahel.
La dynamique enclenchée en la matière, depuis la décision des chefs d’Etat à N’Djamena, en novembre 2015 est remarquable et mérite d’être maintenue, explique-t-il. Cette dynamique qui est la résultante de force conjointe allant même au-delà de l’espace G5 Sahel, témoigne de l’engagement de tous les acteurs de pays membres de G5 Sahel, experts internationaux, partenaires bilatéraux et multinationaux.
Les hauts gradés ainsi que les experts du G5 Sahel et les experts internationaux ont travaillé sur les questions essentielles à la mise en place de la force conjointe. Ils ont aussi travaillé sur le projet de structure du commandement de la force conjointe G5 Sahel, le projet d’évaluation du soutien logistique et financier, le projet de mémorandum sur les questions d’extra-territorialité.
Le président du comité du G5 Sahel estime que ces multiples rencontres sont nécessaires, voire indispensables pour examiner tous les paramètres en vue d’un aboutissement réel et pérenne de la force conjointe du G5 Sahel. « En attendant la validation du concept stratégique par le Conseil de sécurité des Nations unies, ce que nous espérons d’ailleurs tous, nous devrons avancer et surtout de manière concertée sur les détails pratiques de l’opérationnalisation de cette force. La rencontre de ce jour s’inscrit dans ce cadre », a-t-il soutenu.
Les participants à cette réunion ont observé une minute de silence à la mémoire de toutes les victimes du terrorisme. Nous reviendrons sur les grandes lignes de ce document.
Adama DIARRA
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