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Concertations entre les autorités et les acteurs de l’Elevage et de la Pêche : La ministre Ly Taher Dravé fuit les débats
Publié le vendredi 19 mai 2017  |  Le Tjikan
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de passation de services au ministère de l`Elevage et de la Pêche
Bamako, le 13 avril 2017. Le ministre sortant de l`Elevage et de la Pêche, Dr Nango Dembélé a procédé à la remise des clés de son département à son successeur Mme Ly Taher Drave à l`occasion d`une cérémonie de passation de services riche en émotions. (photo Mme Ly Taher Drave)
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Si le gouvernement du Mali ne prend pas en charge les difficultés auxquelles font face les acteurs des filières bétail, viande, poisson et lait, il y aura sans doute rupture de ces produits sur le marché pendant le mois de Ramadan à venir. C'est, du moins, ce qui ressort des concertations qui ont eu lieu le jeudi 11 mai dernier entre le Secrétaire Général du Ministère de l'Elevage et de la Pêche, Youssouf Sanogo et les acteurs de ces filières qui attendaient de pied ferme, la patronne dudit département, Mme Ly Taher Dravé qui a brillé par son absence, afin qu’elle prenne ses responsabilités.
L’objet de cette réunion qui a enregistré la présence massive des représentants des organisations faitières des filières bétail, poisson, volaille, poisson et lait, était d’identifier les contraintes auxquelles font face ces filières afin de prendre des mesures pour un bon approvisionnement du marché en ces produits durant le mois de Ramadan à venir. Mais la ministre de l'Elevage et de la Pêche qui était attendue par les acteurs de ces filières a préféré fuir les débats en leur donnant comme interlocuteur, son Secrétaire Général qui n’a pas pu apporter d’arguments solides pour convaincre les plaignants.
Au cours de la réunion, les acteurs de la filière volaille ont souligné les contraintes qui constituent de véritables tares pour leur filière. Il s'agit entre autres, de l'absence de centres de reproduction des œufs au Mali, de la cherté des œufs qui est liée à la cherté de l'aliment volaille et l’absence d'abattoirs appropriés de volaille.
Pire, il y a également l'importation frauduleuse des produits qui viennent d'horizons douteux, l'absence de chambres froides pour la conservation des œufs et l'augmentation des taxes sur l'importation des œufs.

S'agissant de la filière bétail, les bouchers ont affirmé que le bétail est cher à cause d’un certain nombre de facteurs dont l'exportation incontrôlée du bétail. Si eux ils sollicitent l'accompagnement du gouvernement durant le mois de Ramadan, les éleveurs quant à eux, demandent à l’Etat d’influencer le prix de l'aliment bétail qui est très cher. Une situation qui impacte aussi sur le prix du bétail.

Les éleveurs ont également dénoncé les tracasseries dans le transport du bétail et l'insécurité qui constituent des contraintes majeures pour le secteur. Ils demandent la création de numéros verts pour dénoncer certaines pratiques peu orthodoxes des agents de sécurité.
S'agissant de la filière poisson, elle est confrontée à un problème d'alevins, lesquels ne sont pas souvent de bonne qualité. A cela s’ajoutent le problème de l'aliment pour poissons et celui de la recherche. Selon eux, il y a insuffisance de recherche en matière de pisciculture au Mali. Ce qui fait que les acteurs travaillent dans une confusion totale.
« Si ces problèmes sont gérés, tous les Maliens auront du poisson à tout moment et à des prix très bas », a déclaré un responsable de la filière.

A noter que 510 tonnes de poissons frais et 280 tonnes de poissons fumés sont acheminés à Bamako par jour. Malgré tout, le prix du kilogramme de poisson frais varie à entre 2000 et 4000 FCFA. Ces prix sont liés à l'augmentation des taxes et autres tracasseries à l'importation.
Aussi, plus de 10.000 litres de lait frais sont produits par jour à Bamako et environs. Mais le problème majeur du secteur demeure la conservation. Tandis que les autres problèmes sont liés à l'élevage surtout à la cherté de l'aliment bétail.

Le Secrétaire Général du Ministère de l'Elevage et de la Pêche, Youssouf Sanogo a rappelé que le département est là pour les intérêts des acteurs de l'Elevage et de la Pêche. Mais à court d’arguments, il n’a pas pu convaincre les acteurs qui sont restés sur leur faim.
Mais, il les a quand même rassurés que les difficultés évoquées seront soumises au Premier ministre lors de la réunion interministérielle afin que des solutions appropriées soient prises durant le mois de Ramadan pour le bonheur des populations.
A.D
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