Le bras de fer se poursuit entre les jeunes de Torokorobougou et une dame du nom de Djénéba Doumbia dite Djaba autour d’un espace public. Pendant que les jeunes veulent à tout prix préserver cet espace qui leur sert de lieu de distraction, la dame en question dit en être propriétaire. Avec des documents de propriété à l’appui.
C’est ainsi que le litige a été porté devant le tribunal de la commune V. Lequel devrait trancher le lundi dernier. Mais au final, l’affaire a été renvoyée au 22 mai prochain.
Depuis quelques semaines, cette affaire défraie la chronique à Torokorobougou. Portée devant le tribunal de la commune V afin que la justice tranche, l’affaire vient d’être renvoyée une seconde fois le lundi dernier au 22 mai prochain.
Informées de cette affaire, les populations, surtout les jeunes avaient pris d’assaut le tribunal de la commune V. Mais à leur grande surprise, le tribunal a décidé une fois de plus de renvoyer cette affaire au 22 mai prochain.
En effet, depuis un moment, les jeunes de Torokorobougou protestent contre le morcèlement et la vente de cet espace vert situé en face du marché.
La première audience prévue sur cette affaire le 1er avril avait été renvoyée au 24 avril et la seconde au 15 mai. C’est cette audience qui vient également d’être renvoyée au 22 mai.
Malgré cette situation, les jeunes se disent décidés à mener cette lutte jusqu’au bout. Mieux, ils promettent de ne permettre en aucun cas que cette dame prenne possession de cet espace vert qui leur sert de lieu de distraction.
Selon Youssouf Traoré et Adama Dao du ‘’JEUNAD’’, une association de jeunes, depuis un certain temps, les espaces publics font l’objet de bras de fer entre eux et certains commerçants et opérateurs économiques de la place. A en croire Youssouf Traoré, c’est le 5ème cas qui se passe ainsi à Torokorobougou.
« Depuis un certain temps, on assiste à des constructions sur les espaces verts dans les communes de Bamako. Aujourd’hui, c’est l’espace vert de Torokorobougou qui est en construction. Mais les travaux ont été stoppés par une dame qui jure que cet espace lui appartient », expliquent-ils. Selon eux, c’est le gouverneur du District qui a ordonné la construction de cet espace pour qu’enfin le quartier de Torokorobougou puisse aussi avoir un lieu de divertissement tout comme celui de Kalabancoura sur la route de l’aéroport.
Selon leurs explications, les travaux ont été interrompus par Djénéba Doumbia dite Djaba, une dame qui dit posséder des documents de propriété sur l’espace. Pour Youssouf Traoré, la dite dame avait convoqué l’entreprise en charge des travaux au tribunal de la Commune V. Et le jour de l’audience, le juge lui donné gain de cause. Ce qui l’a amené à démolir le chantier. Et c’est ce que les jeunes de Torokorobougou n’ont pas du tout aimé.
C’est pourquoi, le tribunal devrait revenir sur l’affaire le 10 avril, explique-t-il. Avant d’ajouter que cette audience avait été renvoyée.
« Nous les jeunes, nous avons délégué des gens pour aller savoir davantage sur la situation de l’espace avec le gouverneur. C’est en ce moment que ce gouverneur nous a informés qu’il y a un document de propriété sur l’espace et qu’ils ont été attaqués en justice », ont-ils laissé entendre. Avant de déplorer qu’à Torokorobougou, il n’existe aucun espace vert pour la jeunesse car la Mairie a tout vendu.
« C’est la raison pour laquelle, nous sommes tous sortis aujourd’hui massivement jeunes et vieux pour défendre notre espace public. Nous ne soutenons personne, nous voulons seulement notre espace vert », ont-ils indiqué. Avant de poursuivre que la commerçante Djénéba Doumbia réside au Golf mais est originaire de N’tomikorobougou.
« Les espaces publics sont le patrimoine de notre quartier. Nous voulons juste qu’on nous laisse nos espaces publics. Ce que nous demandons, c’est qu’on ne donne pas nos espaces publics à une seule personne car ce sont des réserves foncières publiques », ont martelé les jeunes de Torokorobougou.
Aoua Traoré