Le Mali, a doublement tiré profit de la 17e Conférence de l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS). Les Chefs d’Etat et de Gouvernement se sont penchés sur le projet d’infrastructures hydroélectriques de Gouina au Mali et notre compatriote Ahmed Diané SEMEGA a été élu nouveau Secrétariat Général de l’organisation.
Créée en 1972, l’Organisation de la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS) a pour objectif de «mettre en œuvre un programme de gestion intégrée et concertée des ressources en eau et des écosystèmes pour un développement durable du bassin ».
Son ambition est d’instaurer une vision globale du développement du bassin du fleuve Sénégal intégrant les différents objectifs sectoriels (parfois antagonistes) que sont l’hydroélectricité, la navigation, le développement de l’eau potable et de l’assainissement, le transport, le développement rural, l’exploitation minière et l’industrialisation, en s’appuyant sur une analyse fine des ressources en eau du bassin et des écosystèmes qui en dépendent.
Sous la haute tutelle de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement, l’organisation a tenu sa 17esession, le mercredi 17 mai dernier, à Conakry, en Guinée, avec comme points inscrits à l’ordre du jour le Bilan des quatre dernières années d’activités, le Barrage hydroélectrique de Gouina, au Mali et le Renouvellement de ses instances dirigeantes.
Bilan
Concernant les projets énergétiques, le Ministre malien de l’Energie et de l’Eau, Malick Alhousseini Maïga et le Haut Commissaire Kabiné Komara ont, tour à tour, fait savoir qu’ils ont porté sur la réalisation du barrage hydroélectrique de Gouina (140 MW) dont la première pierre a été posée en 2013 et de celui de Koukoutamba (294 MW), Préfecture de Dinguiraye, en Guinée, le financement de la ligne d’interconnexion Kayes-Bamako a été assuré par l’AFD et que celle de Kayes-Tambacounda et Kayes-Titankifané, en Mauritanie, desservira le Mali et la Mauritanie en courant électrique.
Prenant part pour la cause du Mali à ce grand-rendez-vous sous-régional, avec ses pairs Alpha Condé de Guinée, non moins Président sortant de l’OMS ; Mohamed Ould Abdel Aziz de la République Islamique de Mauritanie et Macky Sall du Sénégal, Son Excellence Ibrahim Boubacar Kéïta n’a pas lésiné sur ses capacités pour que notre pays en tire le maximum de profits.
Ainsi, les Chefs d’Etat se sont penchés sur le Projet d’infrastructures hydroélectriques de Gouina dont les chutes dans la Région de Kayes sont situées sur le fleuve Sénégal, à environ 25 km dans la Commune rurale de Diamou. La réalisation de cet important projet permettra aux populations de tirer profit des ressources afin que l’environnement et les autres conditions de vie et d’existence soient respectés.
Selon le Président IBK, à l’ouverture des travaux, «la navigabilité du fleuve Sénégal de St Louis, au Sénégal, et à Diboli, au Mali, a toujours constitué une des ambitions que l’OMVS, depuis sa création, attend jusque-là d’être concrétisée ».
Macky Sall sur la même longueur d’onde qu’IBK
Elu Président à la tête de l’organisation, en remplacement de son homologue guinéen Alpha Condé, le Sénégalais Macky Sall a déclaré que sa priorité des quatre priorités de l’organisation est de travailler à la concrétisation de la navigabilité du fleuve Sénégal, comme l’a très bien souligné dans son intervention le Président Ibrahim Boubacar Kéïta du Mali. Les trois portes sur la modernisation et la réforme constitutionnelle de l’organisation, l’offre de l’énergie hydroélectrique à travers la réalisation des barrages, la poursuite d’une coopération solidaire et inclusive entre les Etats membres d’une part et, l’autre, en leurs seins entre le monde rural et le milieu urbain.
De nouvelles figures font surface
Cette 17e session s’est également entériné par l’élection de notre compatriote, Ahmed Diane SEMEGA, au poste du Haut Commissaire de l’OMVS. C’était sous l’impulsion du Chef de l’Etat IBK.
Le Ministre guinéen de l’Energie, Taliby Sylla, a été désigné pour diriger le Conseil des Ministres de l’Organisation en remplacement, à ce poste, de son homologue de la Mauritanie.