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Faibles capacités opérationnelles des FAMAS: Le PARENA constate l’incapacité du Gouvernement ,Le ministère de la sécurité oppose le PSIRC et la LPSI
Publié le vendredi 19 mai 2017  |  Le Républicain
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© aBamako.com par Androuicha
Forum National de la CONASCIPAL sur la paix et la sécurité
Bamako, le 11 mars 2017 L`ancien premier ministre Ousmane Issoufou Maiga a présidé la Cérémonie d`ouverture du Forum National de la CONASCIPAL sur la paix et la sécurité au Grand Hôtel de Bamako
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Au-delà de l’embarras provoqué par la détérioration de la situation sécuritaire, l’absence de perspective semble prendre le pas sur l’espoir de voir notre outil de défense et de sécurité suffisamment équipé pour traduire dans les faits le rêve d’un Mali fort et souverain sur toute l’étendue du territoire national. A l’heure de la Loi de la Programmation militaire (LPM) qui est un projet de campagne du candidat IBK en 2013, et du Plan gouvernemental de sécurisation intégrée des régions du centre (PSIRC), dont les projets ont été déjà lancés dans les régions de Ségou et Mopti, les conditions de travail et de vie de nos troupes demeurent alarmantes.
Les descriptions contenues dans le plan gouvernemental de sécurisation intégrée des régions du centre (PSIRC) ne disent pas le contraire, comme l’a si bien relevé le parti pour la Renaissance nationale, un parti de l’opposition malienne, dans un communiqué sur la situation sécuritaire au Mali, rendu public le 17 mai 2017. Ainsi, lit-on « la moitié des brigades de gendarmerie de la région de Ségou ne sont pas véhiculés ; trois brigades (de la région de Mopti) sont sans véhicule ; tous les pelotons de garde de Mopti disposent chacun d’un véhicule 4X4 sauf Ténenkou dont l’engin a été calciné lors d’une attaque en 2016 ». Une dizaine de brigades de gendarmerie du centre, en proie à l’instabilité, n’ont pas un seul véhicule....Et l’unique 4X4 du peloton de garde de Ténenkou, calciné en 2016 n’a pas été remplacé immédiatement, poursuit le communiqué de ce parti de l’opposition. « Des manquements de ce genre sont légion. Des hommes de troupe en mission sur le terrain dorment à même le sol, sans couchettes appropriées à la merci des serpents et des scorpions », selon le communiqué du Parena présidé par l’ancien ministre Tiebilé Dramé.
Ces conditions ainsi décrites sont incompréhensibles, quand on regarde les montants faramineux débloqués pour la cause : « en 2015, le budget consacré à la défense et à la sécurité était de 281 milliards de FCFA. En 2016, l’Assemblée Nationale a voté 277, 2 milliards pour les FAMAS. Cette année, le budget alloué à la défense et à la sécurité du pays est de 320 milliards 800 millions de FCFA », indique le parti.
Aucune traduction de ces montants n’est visible sur le terrain, ni dans les équipements et matériels militaires, ni en termes les victoires remportées. Car ces deux dernières années, malgré la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, la situation est caractérisée par la multiplication des attaques contre les membres des forces armées et de sécurité du Mali (Almoustarat, Dogofiri, Rharous, Boulikessi, Fafa, Gao etc....). Les populations civiles maliennes au nord comme au centre ont aussi payé un lourd tribut à l’instabilité ( Diawaribougou-Ké-Macina, Monimpé-Marka, Banikoro-Niono etc...). Les forces internationales ont, de leur côté, enregistré des morts et des blessés. Au total, entre le 1er janvier et le 14 mai 2017, au moins 309 personnes, dont des étrangers, ont perdu la vie au cours de 70 incidents armés. Près de la moitié des incidents et des morts sont survenus au centre du pays, selon le Parena. Le parti en déduit l’incapacité du Gouvernement à mettre un terme à l’insécurité et exige le renforcement des capacités opérationnelles des FAMAS. Contacté par Le Républicain, la Direction de l’Information et des Relations publiques des Armées (Dirpa) et la Commission Défense nationale, Sécurité et Protection civile de l’Assemblée nationale n’ont pas souhaité commenter les informations contenues dans le communiqué du Parena. « La Dirpa ne réagi pas au propos des instances politiques. Nous ne nous aventurons pas sur ce terrain », indique un responsable de la Dirpa.

C’est le ministre qui a cette faculté, indique-t-on à la fois, à la Commission Défense et à la Dirpa.
Contacté le département indique que la réponse à ces questions est comprise dans la mise en œuvre de la Loi de Programmation de la sécurité intérieure (LPSI) et du Plan gouvernemental de Sécurisation intégrée des Régions du Centre (PSIRC). La loi dont le projet a été adopté par le gouvernement malien en Conseil de ministre et qui est sur le bureau de l’Assemblée nationale est conçu pour cinq ans couvrant la période 2017 -2021. Selon notre interlocuteur au ministère de la Sécurité intérieure et de la Protection civile – qui a requis l’anonymat- la Loi de Programmation de la sécurité intérieure (LPSI) disposera pour sa mise en œuvre d’un budget de 446 Milliards 881 Millions de FCFA, en prenant en charge les équipements, la formation, les recrutements, la construction de nouvelles infrastructures (brigades et commissariats), des matériels de protection civile etc.

Quand au Plan gouvernemental de Sécurisation intégrée des Régions du Centre (PSIRC), financé par l’Union Européenne, il s’étend sur six mois et est consacré uniquement aux régions de Ségou et Mopti, dans lesquelles son lancement a été effectué par le ministre de la sécurité et la Protection civile, le Général de Brigade Salif Traoré. Répondant aux besoins d’urgence, ce Plan a quatre composantes : Sécurité, gouvernance, développement social et communication, précise notre interlocuteur au ministère de la Sécurité et de la Protection civile. La question qui brule toutes les lèvres est, à quand la sécurité pour les Maliens ?
B. Daou

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Le Républicain N° 4380 du 7/5/2012

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