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Premier gouvernement sous Macron, 22 membres contre 35 au Mali: La 5ème puissance du monde réduit ses charges quand l’un des pays les plus pauvres en augmente
Publié le vendredi 19 mai 2017  |  Infosept
6eme
© aBamako.com par Momo
6eme conférence de presse du ministre Abdel Karim Konaté sur le conseil des ministres
Bamako, le 17 mai 2017 le ministre Abdel Karim Konate en compagnie de ses homologues de l`Agriculture et des Droits de l`Homme ont tenus une conférence de presse au sécrétariat général du gouvernement
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La composition du premier gouvernement du Premier ministre Edouard Philippe a été rendu publique le mercredi 17 mai 2018. Cette équipe très resserrée de 18 ministres et 4 secrétaires d’Etat, respecte la parité homme et femme et est surtout un gouvernement ouvert à la fois à la Droite, à la Gauche et à la société civile. Pourquoi les présidents des pays pauvres comme le Mali ne s’inspirent-ils pas de cet exemple pour réduire la taille de leur gouvernement ? Un pays en crise comme le Mali, a-t-il besoin de 35 ministres pour booster son développement ?

Pour le dernier remaniement au Mali, nombreux étaient les maliens, qui pensaient qu’IBK allait réduire la taille du Gouvernement, respecter le quota de 30 % de femmes et remercier tous ceux qui n’avaient pas été visiblement à hauteur de mission. Mais à la surprise générale, il a mis en place un gouvernement à forte saveur de campagne pour sa réélection. Ses ministres sont pour la plupart issus des grands partis alliés, d’amis et des affidés.

IBK a-t-il mesuré les conséquences financières de la pléthore de ministres ? A-t-il fait le parallèle entre le durcissement du front social et le surplus dans le gouvernement qui suppose une surabondance ? Quand on a la légitimité comme celle d’IBK, on doit non seulement faire preuve de sagesse et d’écoute de son peuple, mais aussi et surtout, de bonne gestion des maigres ressources afin qu’elles soient bien réparties entre les citoyens.

Emmanuel Macron, le nouveau Président de la République Française semble avoir compris cette leçon d’humilité et de sens de la responsabilité. Rien qu’à en juger par la taille de son premier gouvernement et surtout par la qualité des hommes et de femmes qui le composent, on en conclurait qu’il a amorcé un bon virage, en se préoccupant des charges de l’Etat, comme son prédécesseur François Hollande. Quant à son homologue du Mali, les charges engendrées par la taille du gouvernement ne semblent pas le préoccuper alors que, après quatre ans d’exercice du pouvoir, les problèmes restent entiers, s’ils ne s’empirent pas. Les besoins des secteurs prioritaires comme l’éducation, la santé et la sécurité demeurent largement insatisfaits.

Comment pourrait-on construire des salles de classe, des centres de santé, acheter des armes de dernière génération pour les forces de défense et de sécurité, si les maigres ressources sont dépensés dans l’entretient des ministres et chefs d’Institution ? Ne pourrait-on pas créer plus d’emplois pour les jeunes et construire plus d’infrastructures avec des économies réalisées sur les voyages présidentiels innombrables et pléthoriques ?

En somme, le jeune Président Emmanuel Macron, par la taille de son premier Gouvernement, vient de donner une nouvelle leçon de bonne gestion et de réduction des dépenses de l’Etat aux chefs d’Etats africains.

Youssouf Sissoko
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