La lutte contre le terrorisme est le principal enjeu de la visite du président français au mali. Et Malijet le souligne. « Il s’agit de s’imprégner des réalités sur le terrain et de remonter le moral des troupes qui ne cessent d’être victimes des attaques de nombreux groupes armés, ayant entraîné 19 pertes en vies humaines et des blessés graves dans ses rangs, et la mort de Claude Verlon et Ghislaine Dupond, depuis le début de la mission dans notre pays », énonce ce journal malien en ligne.
Emmanuel Macron va donc rendre visite à l’opération militaire française Barkhane, qui a succédé à Serval en août 2014 et qui est « composée de 4 000 hommes pour l’ensemble du Sahel dont un peu plus d’un millier de soldats intervenant actuellement sur le territoire malien », rappelle, à Niamey, le journal nigérien Sahel Dimanche.
Il l’avait promis durant sa campagne… Dont acte… Dix jours après son élection, c’est à Gao que le président de la République « étrennera son costume de chef de guerre », formule Jeune Afrique. Une source proche du chef de l’Etat confie à ce journal panafricain que « le choix de cette ville martyr s’est imposé logiquement ».
A Ouagadougou, L’Observateur Paalga n’écrit pas autre chose. Il l’avait promis durant sa campagne. « Chose promise, chose due », lance ce quotidien ouagalais, qui adresse un vrai salut militaire à cette visite « au pas de charge » du « général Macron » dans les « sables mouvants » du désert malien, vrai « terrain miné où le danger vous guette derrière chaque dune de sable », que le tout nouveau ministre de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian connait « mieux que quiconque ».
Une visite dans les pas de François Hollande ? Pour le journal Wakatsera, « ce serait bien opportun pour le nouveau patron de l’ex-puissance colonisatrice de rendre encore plus visible sa politique de rupture avec la Françafrique, en donnant quelques gages à la jeunesse africaine lors de cette première visite ».
Mali : génération Macron
Justement, au Mali-même, Emmanuel Macron fait des envieux. « Le temps est venu pour les Maliens de changer la donne, et d’élire le Macron malien, lance Malijet. Un homme nouveau, capable de formater le Malien et de construire une nouvelle société dotée d’une nouvelle mentalité », ose ce confrère bamakois, qui le bucheronne : « La Mali aussi a besoin d’un Macron. »
Précisément, on assiste à l’émergence d’une nouveauté : « Les Macron maliens ». Selon Maliactu, ces « Macron maliens », ce sont ces jeunes politiques maliens qui, « comme un effet de mode », énonce ce journal en ligne, veulent « se prendre pour ce jeune homme de 39 ans (et qui) s’inventent déjà un destin présidentiel ». Et ce journal malien en ligne donne des noms. A commencer par celui de « l’ancien Premier ministre Moussa Mara », celui de « l’ancien candidat de l’Adema à la présidentielle de 2013, Dramane Dembélé ». Mais il y a un « mais », prévient Maliactu : ce que ces « Macron maliens » oublient, « c’est que n’est pas Macron qui veut ». Et au Mali, « il en faut plus pour drainer les Maliens vers soi comme a su le faire Macron en France, avec des idées nouvelles. »