Que manigance l’ancien Président de la FMJDA (Fédération Malienne de Judo et Disciplines Associées) Habib Sissoko au sein du bureau concocté et composé de coquins et coquines ? La question mérite bien d’être posée quand on sait que les responsables de la fédération qui sont les poulains de M. Habib multiplient depuis des lustres, leurs contacts, à un rythme intense.
Pour l’heure le judo malien est dans l’agonie. Rien de concret pour sortir cette discipline de l’ornière. On sait toutefois que la Fédération Malienne de Judo et Disciplines Associées, est depuis des lustres en bute à des révélations de la part des pratiquants de se sport et de certains lanceurs d’alerte qui ont mis sur la place publique les pratiques de gestion, pour le moins peu orthodoxes, des dirigeants de cette fédération. Les pratiques ainsi révélées, qui sont très loin de la bonne gouvernance, rappellent plutôt les agissements de la mafia sicilienne. Nos sources révèlent qu’entre autres, les membres du bureau de la FMJDA est composé par les poulains de l’ancien président pour se sucrer sur le dos du judo malien.
Aussi, il a été révélé que la FMJDA est dirigée par les poulains de Habib Sissoko, l’ancien président de la fédération, qui à la fin de son mandat, n’a pas lésiné sur les moyens pour les imposer.
Depuis le judo malien est dans le noir et ses dirigeants se sont installé dans la durée en devenant « l’homme » de leur mentor, particulièrement, du tout-puissant Habib Sissoko, homme à tout faire quand il s’agit de conduire des accointances.
En tout état de cause, l’actuel bureau de la fédération et son mentor trouveraient leur compte dans la gestion chaotique du judo malien, via des coquins et des coquines.
Autres pratiques maffieuses qui ont cours au sein de cette Fédération malienne de judos et disciplines associées : la menace et l’intimidation. En effet, lorsque des membres du bureau ont commencé à protester mettant sur la place publique le traitement abjecte et inhumain dont ils font l’objet, demandant un audit indépendant de la FMJDA, ils ont été simplement menacés. Sommés de mettre en sourdine leurs revendications légitimes et ciblés par une chasse aux sorcières qui visait à dénicher « la taupe » qui permet à la presse d’accéder à certains dossiers dont ils seraient les seuls détenteurs, ils avaient été amenés à se dédire. Le cas contraire, le pire leur était réservé.
Comment dès lors la Fédération malienne de judo et disciplines associées peut-elle se poser en structure fiable capable de s’épanouir quand on sait que les règles élémentaires de gestion transparentes n’y sont pas respectées, quand l’ABC des relations humaines est foulé au sol et surtout quand tout semble avoir été conçu dans le but d’enrichir une poignée de ses dirigeants ? Ce n’est certainement pas un hasard que la doyenne des disciplines d’arts martiaux de notre pays, reste à la traîne, incapable de s’accrocher à la rame du dernier wagon du train du développement.
Le Judo malien dans l’agonie
Décidemment, le judo malien meurt à cause du mauvais management de la Fédération Malienne de Judo et Disciplines Associées (FMJDA). Pourtant, elle est dirigée par des acolytes du président du Comité National Olympique Sportif du Mali (CNOSM), Habib Sissoko, président de l’Union africaine de judo. Depuis, les judokas maliens assistent, impuissants, à la mort de leur discipline.
« Si rien n’est fait dans l’immédiat, je changerai de discipline. Mieux vaut être surfeur que judoka au Mali. Même s’il n’y a pas de fédération au Mali pour le surf à cause de l’absence de la mer et des vagues, cette discipline serait plus prometteuse que le judo ».
C’est en ces termes qu’un jeune champion malien capable, selon son coach, de rivaliser les grands noms du judo mondial si sa discipline est bien gérée au Mali, explique avec amertume, la situation actuelle de cette discipline au Mali. Mais à l’heure du bilan, le constat est amer, très amer. La mère de toutes les disciplines d’arts martiaux au Mali est morte de sa belle mort à cause du mauvais management de ses dirigeants.
En effet, depuis sa création en 1961, la Fédération malienne de judo et disciplines associées (FMJDA) peine à charmer le public sportif malien. Nombreux sont les disciplines d’arts martiaux qui sont arrivées au Mali après lui et qui ont fini par s’imposer. Il s’agit du karaté, du taekwondo, du kung fu wushu et schaolin, du tiouksul, etc. Même le Shou bo et le Viet vo dao qui ont récemment apparu au Mali, s’implantent mieux à travers le pays que le judo qui a connu à l’époque, des champions d’Afrique.
Cependant, il est aujourd’hui inadmissible de voir les plus grands noms de cette discipline migrés vers d’autres disciplines qu’ils jugent plus prometteuses. L’insuffisance générale dans l'organisation et le fonctionnement de la discipline est mise en cause. Cela se traduit notamment par une absence d’orientation stratégique pour le développement du judo, un manque d’objectifs cohérents de la Fédération et un faible niveau de qualification de la direction technique qui nuit, considérablement, à la discipline. Pire, il est inconcevable de constater qu’il n’y a que deux ligues qui ont été mise en place depuis la création de la Fédération en 1961 (Kayes, Ségou). Même si dans la précipitation, la FMJDA a récemment constitué, en toute inégalité, des Ligues dans certaines régions du Mali et à Bamako. Tous ces maux sont à la base de la baisse considérable du nombre de pratiquants avec un niveau de pratique très faible des athlètes, une baisse des manifestations organisées par la Fédération. Avec à l’appui, un manque de résultat avéré des athlètes au niveau international et un manque de formation et de qualification des moniteurs.
Habib sur le banc des accusés
Le constat est troublant surtout quand on sait que le premier responsable de la discipline sur le continent est l’ancien président de la Fédération, Habib Sissoko. Pire, en sa qualité de président d’honneur de la FMJDA et président du Comité national olympique et sportif du Mali (CNOSM), Habib qu’on accorde le mérite de « bon dirigeant exemplaire » ne fait rien pour relancer sa discipline au Mali.
Récemment rapproché par un Collectif de pratiquants, tous soucieux du bon fonctionnement de leur discipline de cœur, Habib a proposé une solution à l’amiable. Le Collectif, fort de plus de 150 pratiquants de tout le pays, a fait une pétition pour réclamer une meilleure organisation de la discipline. Cette initiative a été sans suite, malgré la marche pacifique organisée par le collectif, à l’issue de laquelle, ses membres ont été reçus par le président du CNOSM. Aussi, des membres du bureau actuel, signataires de la pétition, ont manifesté leur colère tout en optant pour une refondation du judo.
Depuis le début de cette année, ce Collectif multiplie les rencontres avec les autorités sportives du pays pour un dénouement heureux de la situation. Il a aussi fait des propositions allant dans ce sens. Il s’agit de la mise en place des mesures adéquates pour redresser le judo ; le renouvellement de la direction technique dont le mandat est fini depuis 2016 et l’organisation d’élections libres et transparentes, selon les statuts et règlement intérieur. En plus, le collectif désire une orientation claire pour le développement des Ligues dans les régions et la mise en place d’un plan de formation nationale des moniteurs...
Au lieu de s’inspirer de ses propositions, le bureau d’Amadou Traoré, actuel président de la Fédération et acolyte d’Habib Sissoko, veut organiser une Assemblée générale élective à la fin de ce mois pour, dit-il, normaliser son bureau. Une énième politique dilatoire pour empêcher le développement du judo malien.
Pour d’amples informations par rapport à cette situation, somme toute accablante, nous avons tenté de joindre le président du CNOSM et non moins président de l’Union africaine de judo, Habib Sissoko. En vain.
En revanche que se reproche-t-il au juste ?
Nous y reviendrons.
Jean Pierre James