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Rencontre hebdomadaire avec la presse : Le Mali attaché au respect des Droits de l’Homme
Publié le vendredi 19 mai 2017  |  Le Zenith Bale
La
© aBamako.com par fousseyni
La cérémonie d`ouverture de la mise en place du bureau de la CNDH
Le bureau exécutif de la CNDH a été mis en place le 18 Mai 2017 au siège de l`institution. Photo: Me Kassoum TAPO, Ministre des Droits de l`Homme et de la reforme de l`Etat.
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Au désormais point de presse hebdomadaire de restitution du conseil des ministres, il a été question ce mercredi 17 mai des Droits de l’Homme et de la Reforme de l’Etat, ainsi que de la filière coton. A cet effet, le ministre porte-parole Abdel Karim Konaté était en compagnie de Me Kassoum TAPO, ministre des Droits de l’Homme et de la Reforme de l’Etat et le ministre de l’Agriculture, Nango DEMBELE. Comme d’habitude dans la salle de réunion de la Primature.
Lors de ce 6ème numéro, le premier avait déclaré qu’il n’y aura plus d’amnistie pour les crimes et toutes autres violations des Droits de l’Homme (DH).
Le Mali fait face à une crise multidimensionnelle depuis 2012 avec l’insurrection des indépendantistes. Depuis, la violation des Droits de l’Homme est fréquente tant par les mouvements armés que par les djihadistes. De même, les forces légitimes sont parfois pointées du doigt. Ainsi, pour faire lumière sur des exactions commises, le nouveau gouvernement a créé un département ministériel dédié au Droit de l’Homme. Dirigé par Me TAPO, le département a présenté lors du Conseil des Ministres un projet de communication écrite. L’initiative consiste à agir au lieu de réagir. C’est-à-dire donner des bonnes informations avant que les détracteurs de l’Etat ne fassent véhiculer des informations visant à ternir l’image du Mali.
Cette communication est, selon le ministre, relative à des cas de violation des droits de l’homme (DH) mentionnée par la Fédération Internationale de Droit de l’Homme (FIDH), la MINUSMA en sa qualité de maintien des DH dans un document.
Pour Me TAPO, ce document évoque 75 cas de violation et abus de droit entre le 1er janvier et le 31 mars 2017. Ces violations auraient été commises dans la localité de Bamako, Gao, Kidal, Ménaka, Ségou, Tombouctou, Mopti et Taoudéni. La Munisma et la FIDH mentionnent entre autres des violations, les conditions de détention, les détentions arbitraires, les traitements inhumains et dégradants, les exécutions extrajudiciaires, les atteintes à la séparation des catégories de détenu, des viols, l’usage excessif de la force, des intimidations, etc. Toujours selon le ministre des DH, ces violations auraient été perpétrées par les forces de sécurité, la gendarmerie, les FAMA, Barkane, Gatia, la CMA, le “Gandaïzo”, la Plateforme, AQMI, Ançardine.

Violations documentées par la Minusma qui ne sont pas que reprochées qu’aux autorités. Le Ministre TAPO a précisé que l’objectif de cette communication lors du Conseil des Ministres était de montrer l’attachement du gouvernement malien au respect absolu, scrupuleux des droits humains au Mali. Pour l’occasion, soutient Me TAPO, le Premier ministre avait rappelé que la création de ce département dédié aux DH répondait à une vision du Président de la République fondée sur une conception de l’Etat de droit, la démocratie, des conceptions exigeant les valeurs républicaines. Il poursuit que la mise en place de son département ne vise à masquer quoi que ce soit. Au contraire, dit-il, à faire la transparence absolue.
Dans le cadre de sa mission de reforme, il affirme avoir demandé aux institutions des DH de changer leurs approches des droits humains. Me TAPO attend de la part de ces institutions de ne plus rejeter des informations parce qu’elles ne sont pas documentées, justifiées pour salir l’image de l’Etat malien.

Mieux, le ministre de la Justice a fait adopter une loi, il y a deux semaines, pour la déontologie et l’éthique des surveillants des prisons. Aussi, ce même ministère avait fait passer un projet de loi sur la protection des défenseurs des DH, affirme Me TAPO. Au terme de ce projet, assure M. le Ministre, tous les organismes de défenseur des DH seront autorisés à aller dans tous les centres de détention, dans toutes les maisons d’arrêt pour vérifier dans les commissariats, dans les gendarmeries pour vérifier les conditions de détention des détenus.
Le ministre des DH et de la Réforme de l’Etat termine en rassurant l’opinion nationale et internationale que toutes les violations déclarées seront vérifiées et faire paraître les auteurs devant la loi.

Outre, le ministre de l’Agriculture avait ses mots à dire. Marmonnant dans ses barbes, il a intervenu sur les nouvelles ambitions des autorités vis-à-vis de la filière coton. Il s’agit d’une politique de redynamisation de cette filière. Pour parvenir à cette politique, le ministère de l’Agriculture a organisé des rencontres qui ont abouti à un atelier tenu le 22 juillet 2014. A l’issue de cet atelier, cinq axes stratégiques ont été proposés dont trois retenus. La première consiste à abandonner le schéma actuel basé sur la Holding CMDT au profit d’une CMDT avec une direction nationale et des directions régionales. Le deuxième axe est de mettre en place un schéma industriel de transformation de coton au Mali. Le Mali ne transforme que 2% du coton produit ici au Mali. Ceci dans une vision de créer plus d’emplois. Le dernier axe est de renforcer les acquis des sociétés de coopérative des producteurs de coton et leurs faitiers ainsi que tout ce qui concerne les anciennes missions que la CMDT avait l’habitude de mener telles que l’entretien des pistes rurales pour l’entretien des cotons, l’appui à la santé animale mais aussi le volet genre où les femmes étaient appuyées dans le cadre des activités maraichères.
Par ailleurs, M. DEMBELE estime que si le schéma proposé est accepté que l’Etat pourra redéfinir

les nouvelles missions de service public qui seront dévolues à la CMDT. De plus, à la sortie du Conseil des Ministres, il a été recommandé à M. DEMBELE et son équipe de poursuivre la réflexion, de commanditer une étude qui évaluera les différentes réformes qui ont été entreprises au niveau du secteur coton pour évaluer les impacts.

Notons que la filière coton contribue environ 15% au PIB. Elle comprend l’ensemble des acteurs qui interviennent dans ce domaine. Les banques, les producteurs, les fournisseurs d’intrants, la CMDT, entre autres. Elle fait vivre environ 4 millions de nos concitoyens.
Yacouba TRAORE
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