La réunion de la Commission nationale des frontières a eu lieu, hier, dans la salle de conférence du Gouvernorat du district de Bamako, avec pour objet la validation des avant-projets de documents portant sur la Politique nationale des frontières 2017-2016 et de son plan d’action 2017-2021. Le ministre de l’Administration territoriale, Tiénan Hubert Coulibaly, a expliqué qu’il est primordial d’aborder les questions frontalières au regard de la transversalité de la question. Il entend faire de la nouvelle politique une opportunité pour chaque acteur public et privé. Cependant, le terrorisme, la criminalité transfrontalière et l’économie illicite constituent des obstacles à franchir. « Dans un tel contexte, nous devons nous doter de stratégie afin de répondre à toutes ces menaces à travers la mise en œuvre d’une politique de gestion sûre de nos frontières », a soutenu le ministre Coulibaly. C’est pour cela que la relecture de la politique nationale des frontières traduit la forte volonté du gouvernement de se doter d’une stratégie « qui aidera à consolider notre souveraineté nationale, à la restauration de l’autorité de l’Etat et pour un développement équilibré de nos territoires ». Selon M. Coulibaly, tous ces échanges montrent que la question des frontières a toute son importance dans les débats politiques. Les frontières doivent être « des lieux de bonheur », même si la gestion et la sécurisation de nos frontières demeure un défi majeur. Quant au coordonnateur des programmes de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), David Coomber, il a aussi souligné que son institution est honorée d’accompagner la Direction nationale des Frontières (DNF) dans le processus d’élaboration de la Politique nationale des frontières. Il a affirmé que la Politique nationale des Frontières et le Plan d’action qui seront validés lors de cette réunion, « pourront être les bases fondamentales de la gestion des frontières » de notre pays, en phase avec le contexte et les normes internationales en la matière, d’où la pertinence de cette réunion. Il a salué les efforts remarquables du gouvernement en matière de gestion de frontières. M. Coomber a aussi remercié le gouvernement du Japon, la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) et la Mission EUCAP Sahel Mali pour leurs appuis financiers et techniques qui s’étendent au programme de gestion des frontières, aux actions d’urgence et de stabilisation communautaire. Il a rappelé que son organisation ne joue qu’un rôle de facilitateur et d’accompagnement pour que les objectifs du gouvernement soient atteints. Il ressort de l’intervention du chef adjoint de la Mission EUCAP Sahel Mali, Frank Van Der Mueren, que la gestion et, surtout, la sécurisation des frontières restent un défi majeur dont la solution a une importance primordiale non seulement pour la vie des populations frontalières, mais aussi pour tout l’ensemble du pays. Selon lui, la Mission Eucap Sahel Mali, comme tout l’ensemble des partenaires techniques et financiers, s’engage à contribuer et à appuyer de manière concrète les efforts des autorités pour assurer la bonne gestion et la sécurisation des frontières. Il a, au nom de la Mission EUCAP Sahel Mali, invité la partie malienne à lancer un processus de réflexion sur une stratégie de gestion et de sécurisation des frontières qui associera des objectifs concrets et mesurables au cadre stratégique créé par la Politique nationale des frontières. L’existence de cette stratégie, a ajouté Frank Van Der Mueren, permettra aux principaux bailleurs de fonds de s’associer aux projets concrets sur la gestion des frontières et d’accélérer le processus de retour des autorités dans les Régions dans le Nord du pays. Il a félicité la DNF pour la qualité de leurs liens et a espéré que ces relations permettront d’améliorer la gestion des frontières. On a noté aussi la présence à la réunion du chef de la MINUSMA, Koen Davidse, ainsi que des gouverneurs, élus, représentants techniques des Régions du Mali et de plusieurs autres invités.