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Au Mali, "la France prête trop d’attention au militaire, pas assez au terreau du djihadisme"
Publié le vendredi 19 mai 2017  |  L’Express
Arrivée
© AFP par CHRISTOPHE PETIT TESSON
Arrivée du Président Français, Emmanuel Macron à Gao
Le Président de la République Française, Emmanuel Macron est arrivé à Gao le 19 Mai 2017 pour une visite à la force Barkhane.
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Emmanuel Macron est au Mali pour soutenir les soldats français de l'opération Barkhane. Le traitement militaire de la crise est pourtant insuffisant, juge Human Rights Watch.

Pour son premier voyage hors d'Europe, Emmanuel Macron a choisi de se rendre au Mali, afin de marquer son soutien à l'engagement français dans la lutte contre les djihadistes au Sahel. Ce déplacement intervient un peu plus de quatre ans après le début de l'intervention française dans ce pays. Déclenchée en janvier 2013 pour stopper la progression des islamistes armés qui avaient pris le contrôle d'une grande partie du Nord du Mali, l'opération Serval a depuis été remplacée par l'opération Barkhane. Le Mali est pourtant loin d'avoir retrouvé la stabilité. L'Express fait le point avec Corinne Dufka, directrice adjointe pour le programme Afrique de Human Rights Watch.

Où en est la situation au Mali, quatre ans après le début de l'intervention française?

Corinne Dufka: l'intervention militaire française a pendant un certain temps été efficace pour chasser les djihadistes du Nord du Mali. Mais elle a eu des effets secondaires qui ont compliqué la situation dans le reste du pays. Les groupes islamistes armés sont descendus vers le sud.

Ils sont désormais très implantés dans cette région plus densément peuplée que le nord du pays. Au plan militaire, il était certainement plus facile d'agir contre des convois militaires dans une zone désertique que dans le Mali central où les djihadistes sont bien installés parmi la population.


Au final, la situation s'est globalement détériorée ces dernières années. Les groupes djihadistes ont traversé la frontière du Burkina Faso et du Niger. Et aujourd'hui, la vie et les moyens de subsistance des civils dans cette région sont gravement menacés par la criminalité, les attaques de groupes armés islamistes et la violence communautaire.

Dans les régions où ils sont implantés, les djihadistes font régner la terreur: ils ont fermé des écoles, imposent leur version ultrarigoriste de la charia, multiplient les exécutions sommaires de responsables locaux ou de personnes soupçonnées d'être des informateurs des autorités. Mais ils ne s'imposent pas que par la peur.

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