Afin d’inviter l’Etat malien à prendre ses responsabilités pour mettre fin à l’amalgame, aux exactions… des associations de jeunesse de l’ethnie peulh projettent de marcher dans les jours à venir. Des rencontres sont en train d’être organisées à cet effet afin de déterminer la date et l’itinéraire de ladite marche.
L’information avait fait le tour de la ville avant d’être confirmée par des responsables d’associations regroupant des jeunes peulhs. A les croire, à travers cette marche, il s’agit pour eux d’interpeller une fois de plus les plus hautes autorités sur des cas de violations des droits humains qui se passent au centre du pays et dont leur communauté constitue la plus grande victime.
“Nos parents souffrent énormément au centre du pays. Ils sont victimes d’amalgame, de torture, d’assassinat ciblé, de disparition forcée…Il est temps pour les plus hautes autorités de prendre leur responsabilité de les protéger” a souligné un leader d’une des associations organisatrices.
Selon lui, leur volonté est de faire en sorte que les droits humains soient respectés dans cette partie du pays. “Certains ont du mal à faire la différence entre les djihadistes et les paisibles citoyens qui ne cherchent que leur pain quotidien. Cela est un fait déplorable pour notre pays” a ajouté notre source.
Un responsable d’une association qui est aussi initiatrice de cette marche en gestation a surtout insisté sur le caractère pacifique de leur initiative. “L’année dernière, nous avions introduit une demande afin d’obtenir une autorisation de marche. Mais nous n’avons pas eu gain de cause et cette année nous pensons que les autorités vont accéder à notre demande car c’est une marche à caractère pacifique. Et beaucoup de marches similaires se déroulent à Bamako à longueur de journées sans incident”, a précisé notre interlocuteur avant d’ajouter qu’ils ne souhaiteraient pas que cette marche se limite seulement dans le district de Bamako, mais soit étendue à toutes les autres localités du pays.
En tout cas pour les initiateurs de cette marche, cette démarche se justifie à plus d’un titre. “C’est vrai que le dernier rapport de la Fédération internationale des droits de l’homme a regretté des violations des droits humains sans pourtant être plus explicite. Mais une chose est sûre, notre communauté constitue la plus grande victime” lance un autre responsable d’une association de jeunesse peulh.