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Mali: Paris appelle à la libération "immédiate" d’un journaliste emprisonné
Publié le mercredi 20 mars 2013  |  AFP


© Autre presse
Boukary Daou
Le directeur de publication du journal Le Republicain arrêté par les services de sécurité d`Etat


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PARIS - La France a appelé mercredi à la libération "immédiate" du journaliste Boukary Daou, emprisonné au Mali après la publication d'une lettre ouverte de soldats mettant en cause le capitaine Amadou Sanogo, chef de l'ex-junte.

"La France exprime sa préoccupation suite à l'inculpation d'un journaliste malien pour +incitation à la désobéissance+. Elle appelle à sa libération immédiate", a déclaré Philippe Lalliot, porte-parole du Quai d'Orsay, lors d'un point-presse.

"La France rappelle son attachement à la liberté d'opinion et d'expression ainsi qu'à la liberté de la presse", a-t-il dit.

"Le respect de ces libertés est un élément indispensable du retour à l'Etat de droit et de la réussite du processus de réconciliation nationale", a-t-il souligné.

Après une opération "presse morte" de trois jours la semaine dernière, la presse malienne observe "jusqu'à nouvel ordre" un boycott des activités du pouvoir pour protester contre l'inculpation de Boukary Daou, directeur de publication du quotidien Le Républicain.

M. Daou a été inculpé lundi de "publication de fausse nouvelle" et d'"incitation à la désobéissance" et incarcéré à Bamako.

Il avait été arrêté le 6 mars en raison de la publication d'une lettre ouverte adressée au président par intérim Dioncounda Traoré, dans laquelle des "soldats au front" se disaient "révoltés par les avantages accordés" au capitaine Sanogo, chef de l'ex-junte au pouvoir en mars-avril 2012, installé récemment à la tête d'un comité chargé de réformer l'armée.

Le capitaine Sanogo a dirigé un coup d'Etat, le 22 mars 2012, ayant précipité la chute du nord du pays aux mains d'islamistes armés liés à Al-Qaïda.

L'organisation Reporters sans frontières a réclamé mardi "la libération immédiate de Boukary Daou et l'abandon des poursuites engagées contre lui", dénonçant "un acharnement militaire et judiciaire".

cr/far/fm

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