Les dirigeants des pays arabes et musulmans ont rencontré dimanche à Ryad, le président américain Donald Trump. Le président de la République Ibrahim Boubacar Keita a pris part à ce grand rendez-vous diplomatique qui marque le premier voyage à l’extérieur du nouveau président américain.
Les échanges entre les dirigeants arabo-musulmans et le locataire de la Maison Blanche avaient pour objectif de renouveler l’engagement collectif dans le but de faire face au fléau de l’extrémisme violent et du terrorisme global. Premier du genre, le sommet arabo-musulman et américain a abordé les sujets de la sécurité et de la stabilité. Etant entendu que ces deux objectifs majeurs ne peuvent être atteints qu’avec une coopération plus étroite des différents pays pour vaincre le terrorisme à travers le monde. Le chef de la diplomatie saoudienne, Adel al-Jubeir, a expliqué que le sommet marque le départ d’un dialogue ouvert entre les différents pays concernés dans le but de promouvoir la tolérance et d’isoler ceux qui cherchent à installer l’animosité entre les pays musulmans et les parties du monde.
A l’ouverture des travaux, l’hôte du sommet, le roi d’Arabie Saoudite, Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, a salué l’engagement des dirigeants présents pour la paix dans le monde avant d’inviter le président américain Donald Trump pour son adresse au monde arabe. L’intervention du nouveau président américain était très attendue du fait que ses positions en tant que candidat lors de la campagne n’avaient pas manqué de susciter la controverse. Comme attendu, le président Trump a réaffirmé son engagement ferme contre le terrorisme. Il a expliqué que les Etats-Unis ont besoin de la contribution des pays musulmans pour mener la guerre contre le terrorisme et le radicalisme. Les pays musulmans doivent, selon lui, prendre le leadership de la lutte contre le radicalisme car plus de 95% des victimes du terrorisme sont des musulmans. « Nous ne sommes pas là pour dire au monde musulman ce qu’il faut faire, la manière d’être.
Nous devons œuvrer ensemble pour un monde meilleur », a indiqué le président américain qui a souhaité que cette rencontre soit le début d’une ère de paix au Moyen-Orient et partout dans le monde. Pour le président américain, si le monde musulman et l’Amérique se donnent la main, il n’y a pas de raison que le terrorisme ne soit pas vaincu. « Chaque pays doit faire en sorte que les terroristes ne trouvent pas de sanctuaire sur son territoire », a exhorté le locataire de la Maison Blanche qui a assuré que l’Amérique ne fait aucune distinction entre les différentes obédiences de l’islam. « Les Etats-Unis soutiennent les sunnites et les chiites qui se battent contre le terrorisme », a-t-il annoncé.
Le monde entier, ajoutera-t-il, doit se donner la main pour vaincre ce fléau qui ne prévoit d’autre perspective que la souffrance et la mort. Il a exhorté ensuite les leaders religieux à s’impliquer davantage contre le radicalisme. Abordant le conflit israélo-palestinien, Donald Trump a annoncé qu’il rencontrera les dirigeants israéliens et palestiniens au cours de sa tournée, se disant prêt à œuvrer pour une paix durable entre les deux parties. Le président américain a terminé son intervention par une exhortation à l’union contre le terrorisme. « Unissons nos forces, marchons ensemble et combattons ensemble. Unis, nous ne pouvons pas échoué dans la lutte contre le terrorisme », a-t-il lancé aux dirigeants arabo-musulmans.
Le président égyptien Abdel Fata Al-Sissi, le roi Abdallah de Jordanie et plusieurs autres intervenants ont souligné la nécessité de l’union des musulmans pour faire face au radicalisme. Le sommet a mobilisé une cinquantaine de dirigeants des pays arabo-musulmans. De nombreux dirigeants africains ont répondu présent. Pratiquement tous les présidents d’Afrique de l’ouest sont présents en compagnie du président Ibrahim Boubacar Keita. La délégation malienne est composée du secrétaire général de la présidence, Soumeylou Boubèye Maïga, le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Tiénan Coulibaly, le ministre de l’Administration territoriale, Tiéman H. Coulibaly et le président de la commission défense de l’Assemblée nationale, Karim Keita.
Envoyé spécial
Bréhima TOURE