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L’Ambassade du Maroc au Mali célèbre la journée de l’Afrique : Le Royaume à l’avant-garde de l’intégration économique ouest africaine
Publié le lundi 22 mai 2017  |  Le Républicain
Coopération
© aBamako.com par mouhamar
Coopération Mali-Maroc : 17 conventions signées
Bamako, le 20 février 2014. La signature de conventions de partenariat entre les gouvernements et les opérateurs économiques du Mali et du Maroc, sur plusieurs secteurs d’activités identifiés, a eu lieu ce jeudi dans la salle des banquets du palais présidentiel.IBK et le Roi du Maroc.
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Dans le cadre de la célébration de la journée de l’Afrique, l’Ambassade du Maroc au Mali a organisé une conférence débat suivi d’un diner-gala le vendredi 19 mai 2017 à l’hôtel Radisson blu de Bamako à l’ACI 2000 sur le thème de : « Intégration Africaine : Genèse Acquis et Perspectives ». Ce thème été développé par l’ancien ministre des Affaires étrangères du Mali, Sadio Lamine Sow, en présence de l’ancien président de la République par intérim Dioncounda Traoré, d’anciens Premier ministres, comme Younoussi Touré, Ahmed Mohamed Ag Hamani, des ministres comme Maouloud Ben Kattra, Mes Mountaga Tall et Mamadou Gaoussou Haïdara, des diplomates, les Présidents des institutions de la République des hommes d’affaires, des acteurs culturels ainsi que des membres de la société civile etc. L’Ambassadeur du Maroc a salué cette présence comme étant le témoignage de leur « attachement aux vertus de l’intégration et de la communion des peuples africains ».
Il a rappelé que la charte de l’Organisation de l’Unité Africaine de 1963 ainsi que l’acte constitutif de l’Union Africaine de 2000 consacrent l’intégration comme l’un des Deux objectifs majeurs du continent à côté de l’émancipation des peuples africains. « L’évènement d’aujourd’hui nous offre un cadre d’échanges sur l’intégration régionale qui s’inscrit entièrement dans la mise en œuvre de l’agenda 2063 de l’Union africaine. En effet, il est établi que le développement de notre continent est conditionné par la réalisation de l’idéal de l’intégration régionale continentale dont les principes directeurs ont été définis par le traité d’Abuja de 1991 instituant la Communauté économique africaine ».
L’Ambassadeur Hassan Naciri a rappelé que le Maroc figure, depuis Feu Le Roi Mohammed V, parmi les pionniers de l’intégration africaine aux côtés d’autres pays comme le Mali de Feu Modibo Keita à la faveur de l’action du groupe de Casablanca en 1961. De nos jours, et sous le leadership de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI et du Président Ibrahim Boubacar Keita, nos deux pays entretiennent un partenariat gagnant-gagnant dans plusieurs domaines et contribuent concrètement à l'effort d'intégration.
« Malgré les années où nous étions absents des instances de l’Union Africaine, nos liens, jamais rompus, sont restés puissants, et les pays africains frères ont toujours pu compter sur nous: des relations bilatérales fortes ont ainsi été développées de manière significative », a déclaré l’Ambassadeur, citant ainsi Sa Majesté le Roi Mohammed VI lors du 28ème Sommet de l’Union Africaine à Addis Abeba, soulignant ainsi que les péripéties de l’absence du Maroc de l’Organisation de l’Unité Africaine à un moment donné n’ont pas entamé l’engagement du Royaume envers le continent africain. La certitude en est que le Maroc a développé une approche pragmatique alliant la dimension humaine et économique dans ses relations avec ses pairs africains.
Les investissements faits par les champions nationaux marocains dans différents domaines avec tout ce que cela implique en termes de transfert de savoir-faire, et de partage d’expériences constituaient la base de cette politique. Ce qui a valu au Maroc, à titre d’exemple, le statut du premier investisseur africain dans la région de l’Afrique de l’Ouest. Le Maroc contribue aussi au développement socio-économique de ces pays grâce à l’investissement qui représente 65% des investissements du Maroc à l’étranger par rapport à 6% seulement de ses exportations destinées aux mêmes pays membres de la CEDEAO.
Selon l’Ambassadeur Hassan Naciri, « s’inscrivant dans la Vision Royale de l’intégration régionale comme clé de voûte du décollage économique de l’Afrique et pour joindre l’acte à la parole, le Maroc a déposé, deux mois après son retour à l’Union Africaine, une demande d’adhésion à la CEDEAO. En intégrant le Maroc, la CEDEAO dépasserait la Turquie et s’approcherait de l’Indonésie en termes de PIB ». Selon lui, l’adhésion du Maroc à la CEDEAO donnera aux opérateurs de la sous-région un accès privilégié au marché marocain et à celui des pays du Nord.
Les pays de la CEDEAO bénéficieront de plusieurs accords de libre échange liant le Maroc à 54 pays, soit un marché de près d’un milliard de consommateurs. Autre bienfait de cette adhésion, le projet phare qui vient d’être lancé entre le Maroc et le Nigéria, celui du projet Gazoduc Africain Atlantique qui traversera toute l’Afrique de l’Ouest et qui contribuera à combler le déficit énergétique chronique dont souffrent les pays de la sous-région, au service du développement industriel et l’amélioration du climat des affaires dans l’espace CEDEAO, a-t-il poursuivi.
Pour son exposé l’ancien ministre Sadio Lamine Sow, un grand connaisseur du sujet a fait un bref aperçu sur la fédération du Mali de sa création jusqu'à sa dissolution en passant par les différents regroupements africains jusqu’à la création de l’Union africaine. L’intégration régionale est une expression de la libre circulation des personnes et des biens et de tous les mouvements. C’est dire que l’Afrique a atteint un niveau d’intégration acceptable malgré les lacunes et les problèmes qui demeurent. Les intervenants ont mis l’accent sur l’importance de l’éducation, le développement des infrastructures routières, des voies de communications.
Les intervenants, des banquiers, des diplomates, des avocats, et des ministres, des associations islamiques ont salué la contribution du Royaume chérifien dans l’intégration économique et bancaire et le développement économique du Mali. Le Maroc a été beaucoup félicité pour ses investissements en Afrique de l’ouest qui lui ont valu son statut de premier investisseur dans la région de l’Afrique de l’ouest. Son entrée dans l’Union africaine et sa demande d’adhésion à la CEDEAO ne visent qu’à institutionnaliser un fait, selon un intervenant.
Daou
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