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IBK et Macron a Gao : Ensemble contre le terrorisme
Publié le lundi 22 mai 2017  |  L'Observatoire
Arrivée
© AFP par CHRISTOPHE PETIT TESSON
Arrivée du Président Français, Emmanuel Macron à Gao
Le Président de la République Française, Emmanuel Macron est arrivé à Gao le 19 Mai 2017 pour une visite à la force Barkhane.
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Sans hésitation, le choix du Président Ibrahim Boubacar Kéïta d’accueillir son homologue français, Emmanuel Macron, à Gao plutôt qu’à Bamako est la preuve que cette Cité des Askia incarne aujourd’hui l’épicentre de l’offensive militaire contre le terrorisme dans le Sahel. Il s’agit d’un nouveau départ, encore beaucoup plus décisif, moins complaisant.




Notre pays a accueilli, à Gao, le vendredi 15 mai dernier, le tout nouveau numéro 1 des Français, Emmanuel Macron, venu rendre une visite appuyée à la plus importante Base militaire française en Afrique. Il a été accueilli par le Chef de l’Etat, son Excellence Ibrahim Boubacar Kéïta.

Pour avoir surtout emprunté directement l’itinéraire Paris-Gao puis Gao-Paris, certaines personnes se sont lancées dans des discours politiques à l’endroit du Chef de l’Etat malien.

Voir le Président IBK se déplacer à Gao pour accueillir son homologue français ne doit pas être sujet à caution. Surtout si l’ingratitude ne prend pas le pas sur la reconnaissance recommandée par l’Être-Suprême en premier, puis par la morale.

En effet, à la suite des événements douloureux de mars 1992 ayant entraîné l’occupation du Nord du pays par des groupes rebelles, terroristes et narcotrafiquants, et leur avancée fulgurante vers le Sud du pays, c’est la France, sous François Hollande, qui a déployé ses forces militaires au nom de l’Opération Serval pour stopper cette avancée des jihadistes.
Et, par la suite, elle a entamé une lutte sans merci contre ces forces du mal qui s’obstinaient à imposer la Charia au Peuple. N’eut été cette intervention, qui a mobilisé au moins 200 blindés, 20 hélicoptères, 10 avions de transport, 6 avions de chasse et 4 drones, nous qui sommes là aujourd’hui à critiquer IBK, tout simplement parce qu’il a eu à accueillir un Président hors la capitale du pays, n’aurions plus de bouche pour nous berner dans des diatribes.

Macron n’est pas en visite d’Etat au Mali

«Ce n’est pas une visite officielle, c’est une visite aux troupes françaises au Mali», a précisé le Président IBK, lui-même.

La visite de Macron n’est pas une visite d’Etat, mais de ses 4000 soldats positionnés à Gao pour mener le combat contre les ennemis de la République. Donc, contre les groupes terroristes, jihadistes.

Si l’accueillir (Macron) doit être considéré comme un problème, le contraire serait aussi de témoigner de l’ingratitude du Mali à l’égard de la France qui, pourtant, a perdu au moins 19 de ses enfants dans le désert malien pour la sécurisation de notre pays.

La gratitude d’IBK envers la France

La France est tout comme un ami, qui vole au secours du Mali qui se dirigeait vers le chaos ou au bord du gouffre.

Au lieu de se berner dans des discours à Bamako, le Président IBK a choisi d’honorer son homologue français, si jeune qu’il soit, pour témoigner de la reconnaissance du Peuple malien au Peuple français. Que d’aucuns le veuillent ou pas, l’intervention Barkhane au Nord du pays est salutaire et participe au renforcement des liens d’amitié et de coopération séculaires entre les deux pays. C’est le Mali qui sortira plus gagnant, requinqué de cette mission barkhane au nord son territoire.

Pourquoi Gao ?
Le choix de Gao est aussi simple qu’une évidence. La Cité des Askia est la capitale régionale où sont positionnées les troupes françaises de Barkhane. C’est cette ville qui concentre le plus grand nombre de militaires français en Afrique. C’est également à partir de cette ville que se mènent toutes les opérations antiterroristes dans le Nord du Mali et dans le Sahel. Gao devient ainsi la capitale de l’offensive régionale contre le terrorisme dans le Sahel.

Une fois que le Président Macron n’est pas en visite officielle, mais en visite de terrain, pour rendre un hommage appuyé à ses troupes, il va de soi qu’il aille directement. Créer la polémique autour du déplacement d’IBK à Gao pour l’accueillir ne s’avère dépassé.

Cyril ADOHOUN
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