Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



Le Républicain N° 4582 du 20/3/2013

Voir la Titrologie

  Sondage


 Autres articles


Comment

Société

Sirakoro Doufing / Les populations privées d’eau potable depuis janvier 2013
Publié le jeudi 21 mars 2013  |  Le Républicain




 Vos outils




« L’eau est vitale pour la survie et la santé de tous les êtres humains. Assurer ce droit fondamental aussi bien dans les villes que dans les campagnes est essentiel...». Pourtant, cette bonne prescription des Nations Unies est loin d’être une réalité aujourd’hui dans la capitale malienne où des quartiers connaissent des ruptures fréquentes en eau potable. C’est le cas de Sirakoro Dounfing privé d’eau potable depuis janvier 2013. Sur la question, le comité local de développement porte un doigt accusateur sur le conseil communal, la Somagep et la coordination locale du développement.
Selon Sidalamine Dembélé, président du Comité local de développement, cette situation a eu pour conséquence, non seulement de soumettre toute la population à l’infernale corvée d’eau, mais aussi d’accroitre la précarité d’une situation socioéconomique déjà extrêmement vulnérable. Pour faire face à la situation qui se dégradait davantage, une coordination locale a été créée le 12 janvier pour régler le problème. Mais cette coordination, de l’avis de Sidalamine Dembélé, n’arrive pas avoir l’approbation de la mairie. D’ailleurs ce dernier accuse la mairie de mettre les battons dans ses roues. Pour preuve, la mairie de la commune III est restée sourde aux différentes sollicitations. Par ailleurs, M. Dembélé estime que les populations de son quartier sont victimes de la mauvaise gestion du comité local et du mauvais traitement des agents en charge des dossiers au niveau de la mairie. Sinon, comment comprendre que tout le conseil communal reste immobile sur la question au seul motif que le Maire est en déplacement. Le droit du citoyen implique le droit à l’eau potable et le droit à des moyens d’assainissement adéquats. Pourtant à Sirakoro Dounfing, l’un des quartiers de Bamako, la Somagep a suspendu ses services depuis le 23 janvier 2013. Alors que c’est le seul réseau d’adduction d’eau potable qui ravitaille la localité. Les Nations Unies ont définit 4 principes importants pour garantir la survie et la santé de tous, à savoir que : l’eau doit être disponible, l’eau doit être accessible, l’eau doit être de qualité, l’eau doit être stable et fiable. Le 11 mars 2013, lors d’une visite guidée avec les journalistes dans les locaux de son service, le Pdg de Somagep, Boubacar Kané, a reconnu que si des avancées notables sont enregistrées, le chemin reste encore long pour répondre aux attentes des usagers. Les perturbations dans la distribution de l’eau dans maints quartiers de la capitale sont désagréables pour les usagers et nuisent à l’image de l’entreprise, concède-t-il. Ces coupures d’eau, explique-t-il, sont dues principalement à la situation géographique de la capitale dont une grande partie se trouve dans une cuvette. «Les maisons qui se situent en hauteur reçoivent difficilement l’eau faute de pression suffisante pour la transporter », note-t-il en soulignant que la mise en œuvre de projets tels que Kabala permettront de porter la capacité de production à plus de 200.000 mètres cubes par jour. Ce qui contribuera à améliorer le taux de desserte dans la capitale dont les besoins s’élèvent à environ 170.000 mètres cubes par jour. Aujourd’hui dans les zones rurales du Mali, le taux d’accès à l’eau potable est de 49% et le taux d’accès à l’assainissement de 5%. On indique aussi que 43% de la population à accès à une infrastructure sanitaire dans un rayon de moins de 5km. Un tiers des pompes ne fonctionnent pas pour des raisons d’ancienneté, d’usure ou de manque d’entretien par les communautés. Les Nations Unies ont estimé que chaque personne avait besoin de 20 à 50 litres d’eau potable par jour. Le droit à l’eau est un droit humain fondamental et une condition préalable à la réalisation des autres droits humains
Abdoulaye Ouattara

 Commentaires