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IBK: « Je serai candidat si Dieu le veut »
Publié le lundi 22 mai 2017  |  Le Procès Verbal
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© aBamako.com
Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA
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Dans une interview à la chaîne Qatarie « Al-Jazira », le président Ibrahim Boubacar Kéita évoque sa candidature à Kouloubaen 2018, mais aussi le processus de paix, les discussions éventuelles avec les terroristes et la récente visite du président Emmanuel Macron à Gao.

A la question de savoir pourquoi le « jihadistes » se sont concentrés dans le nord du Mali, IBK répond que le Mali n’a pas à faire avec des « jihadistes » mais plutôt des « terroristes »: « Le Mali est un pays musulman. Il y a une lutte contre le terrorisme au Mali et non contre le jihadisme. Les actions de déstabilisation en cours malgré la signature de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation sont purement terroristes. Au Centre du Mali, un mouvement a voulu tromper les apparences en voulant prendre une coloration religieuse, le Front de Libération du Macina. Tout cela est de nos jours circonscrit ».

Que dire des mouvements armés qui accusent le gouvernement de ne pas appliquer les accords de paix ? Pour IBK, dans la mise en application d’un accord, il surgit souvent des souvent divergences. Il dira que le Comité de suivi de l’accord de paix fournit de sérieux efforts au même titre que le gouvernement. « Nous n’entrerons dans aucune malice », assure le président.

Question du journaliste: « Le 6 novembre, le ministre français Jean Ives Le Drian a déclaré qu’il vous demandé à plusieurs reprises d’intégrer les gens du nord dans les structures étatiques ». Réplique d’IBK: « Je n’ai pas besoin de cette leçon de Jean Ives Le Drian pour faire ce que j’ai à faire. Le gouvernement du Mali, depuis la signature des accords, a toujours intégré les gens du nord dans le gouvernement. Nous avons dans toutes les sphères de notre administration nos frères du nord et nous n’avons pas attendu Jean Ives Le Drian pour le faire; c’est notre travail au quotidien. Cette leçon est mal venue et ne correspond en rien à la réalité malienne. Ces propos, je les ai entendus comme vous, mais c’est un non-événement pour moi, car nous agissons dans l’intérêt de notre peuple. Je les recuses ».

Le journaliste, rappelant les résolutions de la Conférence d’entente nationale qui prescrivent de négocier avec Iyad Ag Ghali et Amadou Kouffa, demande ce qu’il en est. Le chef de l’Etat répond: « Non, la Conférence n’a pas réclamé cela. Au cours de la Conférence, quelqu’un est intervenu pour demander cela (c’est son droit), mais cela n’a pas été acté par la Conférence. On ne peut pas considérer cela comme un acte de la conférence d’entente nationale. La Conférence n’a pas retenu cela comme suggestion ou résolution ». En tout cas, IBK exclut toute possibilité de discussion avec les terroristes Iyad,Kouffa et autres. « Le terroriste doit être combattu par tous les hommes épris de liberté et de paix. Comment voulez-vous dialoguer avec des gens qui n’ont aucune volonté de dialogue ? Quand vous faites face à quelqu’un qui a une bombe, qui veut vous tuer, vous n’avez d’autre choix que de le combattre, même si vous devez perdre. Vous n’avez pas le choix ».

Quelle analyse faire du rapprochement entre les différents groupes « jihadistes » du Sahel ? Réponse d’IBK: « Ceux qui combattent au nom de l’islam doivent comprendre que l’islam est une religion de paix. Une religion qui condamne qu’on tue son prochain ».

A la question de savoir si les forces françaises ont tué des dizaines de civils au nord du Mali, IBK répond qu’« il appartient aux forces françaises de répondre de cette question. Mais ceux qui tuent quotidiennement sont les terroristes. On peut toujours accuser, mais apporter la preuve est autre chose ».

Le journaliste demande pourquoi donc IBK, homme de poigne lorsqu’il était Premier ministre, a-t-il baissé les bras en tant que Président ? « Je n’ai pas changé, surtout avec mon âge, contrairement à ce qui se dit. De part ce que j’ai exercé dans mon pays, je n’ai jamais été illustré par mon caractère corrompu. Je reste moi-même. J’ai trouvé une armée inorganisée, un pays à terre. Il n’y avait pas d’Etat digne de ce nom. A présent, la reforme du secteur de la sécurité se poursuit. Le Mali a pu signer un accord de paix avec les groupes armés. il n’y a plus de guerre entre le Mali et les groupes armés; les ex-combattants circulent librement dans la capitale. De nouvelles régions ont été créées.« .

Dernière question du journaliste: serez-vous candidat en 2018 pour finir les chantiers entamés ? Réponse d’IBK: « En tant que croyant, je m’en remettrai à Allah Ya soubahana Tallah. Si c’est la volonté d’Allah, je ne me soustrairai pas! ».

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